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Un rodéo qui soulève l'indignation

Le rodéo urbain qui se tiendra à Montréal cet été, dans le cadre du 375e anniversaire de la Ville, fait toujours réagir la SPCA et des vétérinaires.

Pour eux, ce «divertissement» soumet les animaux à des souffrances inutiles.

De son côté, le promoteur du NomadFest promet que les chevaux et les taureaux qui participeront au Rodéo urbain en août prochain seront bien traités.

«On prend soin des animaux, assure Maxime Lefebvre, producteur de l’événement. On les bichonne! Et c'est juste logique. Pour nous, il y a quelque chose qui nous dépasse un peu.»

Les épreuves d'agilité et de rapidité, qui se dérouleront au Vieux-Port devant 50 000 personnes, suscitent déjà de vives réactions.

«Les gens ont une mauvaise information, soutient Pascal Lafrenière, directeur général du Festival western de Saint-Tite. Le mythe le plus persistant, c'est le serrement de testicules, et les chocs électriques, et le barbelé. Mais il faut savoir que les animaux utilisés, les chevaux utilisés dans le cadre d'un rodéo, ce sont des juments. Donc, on va laisser tomber de côté le serrement de testicules... ou des hongres. Donc, c'est des étalons qui ont été castrés.»

L'équipe va effectuer des bilans de santé sur les animaux. Les bêtes seront également gardées dans des endroits calmes et protégés. Mais pour ce vétérinaire, ce n'est pas suffisant.

«On n'a pas besoin d'avoir nécessairement des signes visibles extérieurement, explique pour sa part le vétérinaire Jean-Jacques Kona-Boun. Une blessure ne se manifeste pas nécessairement par une lésion de la couche externe, qui est la peau. Vous pouvez avoir des blessures internes, des contusions, des luxations. Les veaux qui se font attraper au lasso à pleine vitesse peuvent avoir des lacérations, des dommages laryngo-trachéomusculaires.»

«La douleur psychologique, c'est le stress, l'anxiété, ajoute-t-il. Et le fait d'être soumis à un stimulus qui, même s'il n'est pas atrocement douloureux, déclenche une réaction aversive. C'est une réaction d'aversion.»

Parmi les nombreuses pétitions qui circulent actuellement, l'une d'elles a recueilli 600 noms de vétérinaires et de techniciens en santé animale.

Un recours en justice pourrait également être entrepris afin que l'événement n'ait pas lieu.

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