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Le gouvernement n'avait pas l'appui du syndicat

Simon Clark/Agence QMI

L’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale reproche à la ministre de l’Économie, Dominique Anglade, d’avoir mis dans sa bouche des propos qu’elle ne cautionne pas concernant Bombardier.

Jeudi, lors de la période de questions, Mme Anglade a dit que le syndicat soutenait le gouvernement dans son intention de ne pas exiger à Bombardier d’annuler la hausse de salaire de ses hauts dirigeants.

«Dans la position qui a été votée par notre gouvernement, qui nous a soutenus? Eh bien, le Syndicat des machinistes, qui a dit qu'on avait une position qui était totalement acceptable», a dit Mme Anglade, lors d’une réplique au député Alain Therrien, du Parti québécois.

Or, vendredi, le Syndicat a tenu à se dissocier des propos de la ministre et à «rétablir les faits».

«Depuis le début, notre position est loin de ressembler à ce qu’affirme Mme Anglade», a indiqué David Chartrand, coordonnateur québécois de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, par communiqué.

«Nous ne pouvons pas dire que le syndicat des machinistes juge la position du gouvernement comme "acceptable". Selon nous, son inaction et son manque de volonté politique dans ce dossier sont en train de causer des dommages à l’industrie aérospatiale», a ajouté M. Chartrand.

Toutefois, si elle a tenu, vendredi, à se dissocier de la position gouvernementale dans ce dossier, l’AIMTA avait affirmé, lundi, qu’elle accueillait «favorablement le geste d’ouverture et de flexibilité [de Bombardier] concernant le réajustement des aménagements des augmentations de salaires des hauts dirigeants de Bombardier». «[...] pour notre part cette preuve d’ouverture est rassurante même si les hausses salariales demeurent dans le temps», avait alors affirmé M. Chartrand.

Concernant le gouvernement, l’AIMTA avait déjà critiqué la position de celui-ci, lundi, dans son communiqué de presse, en soulignant qu’«il faut aussi rappeler le rôle du gouvernement dans le dossier qui n’a pas pris soin d’aménager des clauses spécifiques lorsqu’il a pris la décision d’aider Bombardier».

La décision de Bombardier d’augmenter la rémunération de six de ses plus hauts dirigeants de 48 % fait grand bruit au Québec depuis plus d'une semaine.

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