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Place à la 1re édition du Festival de films féministes de Montréal

gracieuseté, Facebook de Festival de films féministes de Montréal / Montreal Feminist Film Festival

Un festival inclusif au propos féministe réunissant des cinéastes de tous les horizons, voilà le rêve que caressait Magenta Baribeau et ses complices, qui proposent la 1re édition du Festival de films féministes de Montréal (FFFM), événement célébrant la diversité.

En une seule semaine, la page Facebook du tout nouveau Festival de films féministes de Montréal a amassé près de 1800 mentions «J’aime», sans aucune publicité.

Comme quoi la cinéaste et activiste Magenta Baribeau a vu juste lorsqu’elle a décelé un manque à combler sur la scène cinématographique de la métropole.

«Plusieurs initiatives existent déjà, comme les Filministes, ou encore les Réalisatrices équitables, mais il n’y avait pas de festival tel quel. Ça permettra selon moi de fédérer les gens, de leur permettre de se rencontrer et de discuter», a expliqué la cinéaste, qui œuvre pour le Wapikoni mobile et a sorti son premier long métrage documentaire, «Maman, non merci!», en 2015.

La jeune artiste s’est alliée à quatre comparses, Kristen Brown, Ariane Caron-Lachance, Marion Hubert et Érica Leblanc, afin de présenter cet événement conçu il y a seulement cinq mois.

«On n’a pas eu de financement, c’est tout petit pour l’instant. On souhaite déjà proposer des expositions d’art visuel, des concerts et des ateliers dans les années à venir», a-t-elle indiqué.

Convergence des féminismes

En attendant, le festival présentera cette année 24 courts-métrages provenant de 11 pays, projetés dans des salles intimes.

«Ça permet d’aborder une panoplie de sujets en peu de temps. On veut vraiment mettre de l’avant l’intersectionnalité des luttes et être inclusifs. Ce n’est pas un festival de films de femmes, mais bien un festival de films féministes», a précisé Magenta Baribeau.

Concrètement, les instigateurs du FFFM souhaitent mettre de l’avant le travail de cinéastes au propos féministe, surtout ceux issus des communautés queer, trans, autochtones et racisés, afin de donner une plateforme à ces artistes qui peinent souvent à obtenir de la visibilité.

«On a des films réalisés par des personnes de tous les genres. On veut être un lieu où plusieurs types de féminismes peuvent se rencontrer, et c’est important qu’on s’entraide. En tant que femme blanche, je me devais d’être une alliée. C’est dans cette optique que nous avons fait notre sélection», a expliqué la cinéaste.

Des luttes, un public

Selon Magenta Baribeau, il est essentiel de montrer une autre facette des productions cinématographiques.

«Récemment, un collègue cinéaste m’a dit qu’il ne comprenait pas pourquoi mon festival était nécessaire. Justement, dans les festivals, la majorité des programmateurs sont des hommes blancs et hétérosexuels, alors la plupart de nos films n’y sont pas présentés, parce qu’ils ne leur parlent pas», a-t-elle souligné.

Mme Baribeau souhaite ardemment que des Montréalais de tous azimuts se sentent les bienvenus au FFFM.

«En regardant les films qu’on a choisis, on se rend compte que certains sujets sont universels, même s’ils sont abordés d’un point de vue trans, par exemple, a-t-elle illustré. Plusieurs des courts-métrages sont lumineux et positifs, et je crois que ça peut faire du bien à tout le monde.»

Le Festival de films féministes de Montréal aura lieu du 20 au 23 avril.

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