La Ville de Montréal entend bien recevoir une part des redevances qui seront générées par la légalisation de la marijuana au pays.
«Préparez-vous, c’est sûr que Montréal veut une partie des redevances, a assuré le maire de Montréal mercredi au cours de la réunion du comité exécutif. Si c’est une nouvelle source de revenus, je n’enlève pas d’argent à personne. Si c’est payant pour Ottawa et que c’est payant pour Québec, alors pourquoi nous on subirait tous les manques de ressources ?»
Il estime que cette nouvelle source de revenus aiderait Montréal à être moins dépendante des taxes foncières qui constituent actuellement 68% des revenus de la Ville.
«Il y a des choses qui vont se passer sur notre territoire, donc ça devient une source de revenus. Montréal doit avoir droit aux ressources comme les autres grosses municipalités», a ajouté le maire.
Il avance d’ailleurs que cette nouvelle loi pourrait entrainer plus d’inspection de la part de la Ville, donc un besoin des dépenses supplémentaires.
«On est très sensible à la question des propriétaires. Qu’est-ce qu’on fait ? Si tu as le droit de faire pousser quatre plants de pot, qui va «checker» la hauteur ? Est-ce qu’il y a de la moisissure ? C’est des questions qui sont légitimes», a dit le maire.
Les policiers pourraient également avoir plus de pain sur la planche pour la vérification des facultés affaiblies et des permis nécessaires, mentionne le maire, ce qui justifierait l’octroi de revenus supplémentaires. «Même la SAAQ fait des vidéos sur les facultés affaiblies [en lien avec le cannabis au volant]», précise le maire.
Denis Coderre a du même coup annoncé la mise en place d’un groupe de travail à Montréal pour étudier les impacts du projet de loi présenté par le gouvernement de Justin Trudeau.
Ce groupe doit réfléchir à la nouvelle réglementation qui sera mise en place afin de se conformer à la loi, autant dans les commerces que les résidences.