En 2016, les femmes ont gagné 79,1% du salaire hebdomadaire des hommes et 88,5% de leur taux horaire, selon ce qu’a rapporté, jeudi, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).
«Non seulement les femmes ne sont pas aussi bien payées que les hommes, peu importe les choix de carrière ou de domaine d’étude, mais elles doivent prendre en charge davantage de tâches domestiques, ce qui les désavantage sur le marché du travail», peut-on lire dans le communiqué.
L’écart entre le salaire des femmes et celui des hommes s’est amenuisé depuis 1997, mais un écart persiste. «À la lumière de ces ratios, même lorsque les différences d’horaires sont prises en compte, il reste 10% d'écart qui ne peut être attribué au simple fait de travailler moins d’heures», a indiqué Marie-Pierre Roberge, chercheuse à l’IRIS.
Les femmes qui détiennent un diplôme universitaire gagnent 16% de moins que leurs homologues masculins. Dans neuf domaines d’études sur dix, les femmes reçoivent en moyenne un salaire plus petit.
«Les écarts les plus sévères sont observés dans les domaines les plus payants comme les sciences de la santé et le droit, où les femmes gagnent respectivement 82% et 77% du salaire des hommes.»
L’écart s’agrandit à 27,1% pour les détentrices d’un diplôme d’études secondaires.
Selon la chercheuse, l’écart de salaire varie entre 11,2% et 19,1% entre les femmes et les hommes qui occupent un emploi similaire où le même niveau de compétence est demandé.
L’écart salarial se retrouve dans tous les types d’entreprises, mais l’écart plus prononcé est observé dans les compagnies comptant moins de 20 employés alors qu’il se situe à 15,5%.
«Non seulement la société ne valorise pas autant le travail rémunéré des femmes par rapport à celui de leurs homologues masculins en payant moins celles-ci, mais elle ne reconnaît pas non plus l'apport majoritairement féminin lié au travail à la maison», a ajouté Mme Roberge.