Le gouvernement Trudeau a décidé de devancer d’un an la révision de la loi qui encadre les compagnies de chemins de fer.
Cette annonce intervient près de quatre ans après la tragédie de Lac-Mégantic qui avait fait 47 morts.
La mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, assumera la vice-présidence du comité mis en place qui doit voir à mieux encadrer les pratiques des compagnies ferroviaires.
«Nos chemins de fer transportent des matières dangereuses, mais qui font partie de l’économie de notre pays. Il s’agit d’être vigilant et avoir les bonnes mesures en place», a fait savoir mercredi le ministre fédéral des Transports, responsable du dossier, Marc Garneau.
La dernière refonte de la loi sur la sécurité ferroviaire remonte à 2007 et n’a pas empêché l’accident de Lac-Mégantic.
De nouvelles règles et une plus grande imputabilité aux compagnies de chemin de fer sont réclamées.
«Il faut sortir de l’autogestion de la sécurité par les compagnies. Le Canada doit vraiment mettre en place des mécanismes de contrôle beaucoup plus stricts», croit Robert Bellefleur de la Coalition citoyenne pour une sécurité ferroviaire.
Mais les résidents de Lac-Mégantic ne veulent pas que cela se fasse au détriment du projet de construction d’une voie de contournement.
«Je vais essayer de parler à monsieur Garneau cette semaine en lui disant de ne pas nous bloquer pour la voie de contournement», indique le maire de la ville, Jean-Guy Cloutier.