Quelque 3000 policiers ont pris la rue pour le lancement des festivités du 375e anniversaire de Montréal.
La Fraternité des policiers de Montréal a organisé cette marche qui s’est déroulée entre ses locaux du Plateau-Mont-Royal et le Vieux-Montréal. Aucun débordement n’a été signalé.
« Nous voulons négocier de bonne foi, a déclaré le président de la Fraternité, Yves Francoeur. Nous gardons espoir, nous avons appris hier qu’il y aura des négociations intensives du 24 au 26 mai avec possibilité de se rendre jusqu’au 30 mai.»
Les policiers qui étaient en devoir ne pouvaient pas prendre part à la marche et devaient encadrer le déplacement de leurs collègues dans les rues. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait qu'il n'y aurait pas de passe-droit pour les policiers syndiqués.
Les syndiqués ont été invités à porter leurs désormais célèbres pantalons de camouflage, ainsi que leur casquette rouge
«Tenez votre gaz égal», avertit Denis Coderre
Quelques instants avant le départ de cette marche, le maire de Montréal a appelé à la retenue les manifestants.
«Tenez votre gaz égal, puis assurez-vous de vous rappeler que vous avez un serment d'office, a déclaré Denis Coderre, en marge de la réception d'honneur organisée mercredi soir. Parce que les Montréalais, ils ne veulent pas de la chicane et ils ne veulent pas de la confrontation.
Le maire a voulu s'assurer que tout le monde puisse célébrer.
«Qu'ils me crient des noms, c'est pas grave, a-t-il dit. Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fasse, parce que vous êtes souvent voués à assurer d'endiguer des manifestations.»
«Il n'y a pas personne qui va m'empêcher de fêter ce soir», a conclu M. Coderre.
La manifestation visait, entre autres, à protester contre la loi 15, sur les régimes de retraite, qui «bafoue le principe fondamental de la libre négo», selon le syndicat. Le projet de loi du ministre de la Sécurité publique sur le port obligatoire de l’uniforme est un autre motif ayant attisé la colère syndicale.
Mercredi matin, la Fraternité s'est d'ailleurs payé quatre grands panneaux en ville reprochant au maire de mépriser les agents depuis trois ans.