S’il souhaite revenir en politique, Jean-Martin Aussant sera accueilli à bras ouverts par Québec solidaire, mais pas à n’importe quel prix.
«Je vous mentirais si je vous disais que je n’ai pas essayé déjà de le convaincre», a confié samedi Gabriel Nadeau-Dubois en marge du congrès de Québec solidaire qui se tient à l’UQAM. Les deux hommes se sont côtoyés au sein du mouvement Faut qu’on se parle.
«Ce qu’il me dit, c’est qu’il est en réflexion, a ajouté le candidat au poste de porte-parole masculin pour Québec solidaire. [...] Bien sûr, j’aimerais bien ça qu’il soit à nos côtés.»
Jean-Martin Aussant apporterait une crédibilité économique, en plus d’être un ténor du mouvement indépendantiste, croit Gabriel Nadeau-Dubois.
Les membres de Québec solidaire se prononceront d’ailleurs ce dimanche sur une idée de fusion avec Option nationale, la formation fondée par Jean-Martin Aussant.
C’est Gabriel Nadeau-Dubois, au moment de faire le saut en politique, qui avait le premier proposé une alliance entre les deux formations.
Enthousiasme modéré
De son côté, la députée solidaire Manon Massé ouvre la porte à Jean-Martin Aussant, mais affirme que son parti n’a pas besoin de vedettes médiatiques. «Québec solidaire a des vedettes partout au Québec depuis 11 ans», affirme-t-elle, évoquant plusieurs candidats connus dans leurs régions respectives.
Son collègue, Amir Khadir, affirme lui aussi que Jean-Martin Aussant est le «bienvenu» chez Québec solidaire. «Évidemment, c’est un parti exigeant, qui offre beaucoup de niveaux d’engagement», prévient-il.
Pour sa part, le principal intéressé a semblé fermer la porte vendredi à un retour rapide en politique. À un tweet du journaliste Alec Castonguay, qui soulignait qu’il serait en réflexion, Jean-Martin Aussant a répondu d’un simple message laconique: «Non».
Décriminalisation
Dans un autre registre, le congrès de Québec solidaire a voté samedi pour la décriminalisation de toutes les drogues, en plus de la légalisation de la marijuana.
En évitant de criminaliser les consommateurs d’héroïne, par exemple, la formation politique veut réduire les risques associés à la toxicomanie. «L’histoire a montré qu’une approche fondée uniquement sur la répression, ça ne marche pas», a commenté Amir Khadir.
Le congrès 2017 de Québec solidaire se poursuit jusqu’à lundi à Montréal.