Une femme qui a perdu sa petite-fille dans l’attentat terroriste d’hier à Manchester a raconté à notre envoyé spécial avec une vive émotion le drame qui frappe sa famille alors qu'elle descendait de l’avion en provenance de Londres.
En récupérant ses bagages à l’aéroport de la troisième ville de Grande-Bretagne, la grand-mère endeuillée a confié au journaliste de TVA Nouvelles, Félix Séguin, qu’elle venait soutenir ses proches avant la pénible tâche de l’identification du corps de la jeune victime.
«C’était ma seule petite-fille», a-t-elle témoigné, en pleurs, préférant ne pas le faire à la caméra.
«Vous voyez, cher Monsieur, on pleure tous un enfant aujourd’hui, même si ce n’est pas le nôtre», a lancé un autre voyageur à notre reporter, fraîchement débarqué à Manchester.
Il a pu constater sur le champ à quel point l’atmosphère était lourde dans cette ville située au nord-ouest de la capitale britannique, les gens n’ayant tout simplement pas le cœur à bavarder, mis à part de rares curieux.
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Niveau d'alerte maximale
Des dizaines de policiers fourmillaient autour d’un point de blocage, près du Manchester Arena, où deux perquisitions se poursuivent dans les environs. Des agents de l’escouade de l’identité judiciaire recueillaient les indices médico-légaux dans le cadre de leur enquête.
En soirée, la première ministre Theresa May a annoncé que le niveau d’alerte était relevé au maximum – niveau critique – dans toute la Grande-Bretagne. À Manchester, où plusieurs vigiles rassemblant des milliers de personnes vont se dérouler dans les prochains jours, il ne faudrait donc pas s’étonner de voir bientôt l’armée débarquer dans les rues de la ville.
Depuis hier soir, cette ville située au nord-ouest de la capitale britannique est sous le choc à la suite de l’attentat-suicide commis à la fin d’un spectacle d’Ariana Grande, une chanteuse de renommée internationale très prisée des adolescents.
En fin de journée mardi, le bilan demeurait à 22 morts et 59 blessés. Parmi ceux-ci, 12 ont moins de 16 ans.