Une longue série d'attaques ont été revendiquées ou attribuées à l'organisation État islamique (EI) à travers les pays de l'Union européenne depuis plus de deux ans.
Deux mois avant l'attentat de lundi soir à Manchester (nord-ouest de l'Angleterre), le groupe jihadiste a revendiqué une attaque ayant fait cinq morts dans la capitale britannique Londres. Le 22 mars, un homme avait lancé sa voiture dans la foule sur le pont de Westminster tuant quatre personnes puis avait poignardé à mort un policier avant d'être abattu dans la cour du Parlement.
Les attentats islamistes en France ont fait près de 240 morts depuis début 2015.
La première attaque, menée par deux frères se réclamant d'Al-Qaïda, vise le 7 janvier le siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo dans la capitale Paris. Bilan : 12 morts. Deux jours plus tard, un supermarché casher est pris pour cible et quatre personnes sont tuées lors de la prise d'otages. L'assaillant, se revendiquant de l'EI, avait tué la veille une policière municipale. Comme les auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo, il sera abattu par la police.
Le 13 novembre 2015, des attentats sont perpétrés à Paris dans la salle de concerts du Bataclan, contre plusieurs bars et restaurants, et près du Stade de France, à Saint-Denis. Au total, 130 morts et plus de 350 blessés. L'EI revendique les attaques.
En 2016, de nouvelles attaques visent à plusieurs reprises des policiers et militaires.
Le 14 juillet, la fête nationale est endeuillée par un carnage sur la Promenade des Anglais à Nice (sud-est) où un Tunisien, au volant d'un camion, fonce dans la foule, faisant 86 morts et plus de 400 blessés. Il est tué par la police. L'attaque est revendiquée par l'EI.
Le 26 juillet, un prêtre est égorgé dans son église à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l'Ouest de la France.
Le 20 avril 2017, à Paris, un homme ouvre le feu avec un fusil d'assaut kalachnikov sur un car de police stationné sur l'avenue des Champs-Elysées, tuant sur le coup un policier de 37 ans. Il tire ensuite sur des policiers en faction et en blesse deux, ainsi qu'une touriste allemande. L'assaillant, un Français de 39 ans, est abattu. L'attaque est presque aussitôt revendiquée par l'EI.
Le 7 avril 2017, le conducteur d'un camion de livraison lancé à près de 100 km/h sur Drottninggatan, une voie piétonnière très fréquentée de la capitale Stockholm, fauche une vingtaine de personnes, faisant cinq morts. Un ressortissant ouzbèke arrêté quelques heures après l'attaque revendique devant un juge avoir commis «un acte terroriste».
Le 19 décembre 2016, un Tunisien fonce à bord d'un camion sur un marché de Noël de la capitale allemande, Berlin, faisant 12 morts et 48 blessés. Il est tué quelques jours plus tard lors d'un contrôle de police en Italie. L'attaque est revendiquée par l'EI.
Le 22 mars 2016, la Belgique connaît les pires attaques terroristes de son histoire. Des attentats-suicides, revendiqués par l'EI, font 32 morts et plus de 340 blessés à l'aéroport de la capitale Bruxelles et dans la station de métro de Maelbeek, dans le quartier européen.
Le 14 février 2015, un Danois d'origine palestinienne, qui avait prêté allégeance à l'EI, ouvre le feu sur un centre culturel de la capitale Copenhague où se tient une conférence sur la liberté d'expression, tuant un cinéaste. Dans la nuit, il abat un fidèle juif devant une synagogue avant d'être tué par la police.