Un projet-pilote doté d’une enveloppe de 4 millions $ a été lancé vendredi par le gouvernement du Québec dans le but d’encourager l’achat de véhicules électriques d’occasion par les automobilistes québécois.
Cette annonce, qui vise à rendre l’acquisition d’un véhicule électrique «plus accessible et plus abordable» a été faite dans la métropole, où le Salon du véhicule électrique de Montréal bat son plein jusqu’à dimanche, à la Place Bonaventure.
L’aide accordée pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique d’occasion pourra atteindre 4000 $, soit la moitié de ce qu’on alloue pour l’acquisition d’un véhicule électrique neuf.
«Nous apportons ces changements aujourd'hui dans le but d'adapter les incitatifs financiers à l'évolution du marché et des comportements des consommateurs. Les entreprises, les organisations, les municipalités et, surtout, les citoyens sont invités à participer à ce projet structurant et valorisant pour le Québec», a dit Pierre Arcand, ministre de l'Énergie.
Le Plan d’action en électrification des transports ambitionne que d’ici trois ans, 100 000 véhicules électriques roulent sur les routes au Québec.
«Cette mesure concrète [...] contribuera à mener le Québec sur la voie d'une économie moderne et sobre en carbone, au bénéfice de la qualité de vie de nos enfants. Faisons-le pour eux», a indiqué David Heurtel, ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Selon les détails rendus publics, les véhicules admissibles devront notamment être achetés ou loués pour un minimum de 36 mois auprès d'un concessionnaire basé au Québec. Les véhicules devront être immatriculés pour la première fois au Québec lors de la transaction.
Ottawa souhaite élaborer une stratégie nationale des véhicules zéro émission
De son côté, le gouvernement fédéral a fait connaître vendredi son intention de travailler avec les provinces, les territoires, l’industrie automobile et d’autres intervenants afin de mettre en place d’ici l’an prochain une stratégie nationale visant à augmenter le nombre de véhicules zéro émission (VZE) circulant sur les routes du pays.
Les VZE incluent les véhicules électriques à batterie, les hybrides rechargeables et les véhicules à pile à hydrogène.
Ottawa a déjà prévu 62,5 millions $ en 2016 et 120 millions $ cette année pour développer l'infrastructure de recharge des véhicules électriques, mettre en place des postes de ravitaillement en carburant de remplacement comme le gaz naturel et l'hydrogène ainsi que réaliser des projets de démonstration.
«L'élaboration d'une stratégie nationale relative aux véhicules zéro émission est un moyen de plus pour le Canada de diriger la transition mondiale vers une économie à faibles émissions de carbone, tout en créant de bons emplois et en offrant plus d'options aux Canadiens lorsqu'ils achèteront un véhicule», a mentionné le ministre des Ressources naturelles, Jim Carr.
Selon Ottawa, les émissions des véhicules légers représentaient en 2015 environ 50 % des émissions de gaz à effet de serre liées aux transports au Canada, et 12 % des émissions totales du pays.