Le terrain contaminé par 184 000 tonnes de déchets d'aluminium sur le chemin Louis-Riel à Bécancour a été placé sous haute surveillance, montre une affiche installée à l'entrée du site.
Des caméras de surveillance seront également installées au cours des prochains jours, à la demande du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, qui souhaite sécuriser l'endroit.
Quant au processus de décontamination, il suit son cours, selon le maire de Bécancour. «On est rendu à voir comment procéder avec les boues contaminées, et ça, c'est les ingénieurs du ministère qui sont à pied d'œuvre dans ce dossier-là», a expliqué Jean-Guy Dubois.
Rappelons qu'en novembre dernier, l'inaction du ministère dans le dossier de la contamination de ce site a été dévoilée au public dans les médias. Le dossier a ensuite été pris en charge par la sous-ministre de l'Environnement, Marie-Renée Roy. Depuis, le ministère s’est engagé à décontaminer le site, où des déchets d’aluminium sont parvenus à atteindre la nappe phréatique.
Un autre terrain qui dérange
Du côté de Trois-Rivières, le terrain contaminé de l'ancienne usine Aleris dérange le conseil municipal qui a entériné lundi une résolution pour faire pression sur le gouvernement.
L'actuel propriétaire, l'américain Tim Martinez, doit 780 000 $ en taxes impayées à la Ville. Le maire souhaite prendre possession du terrain en raison du retard de paiement et que le ministère de l'Environnement procède à la décontamination des lieux pour ensuite refiler la facture aux anciens propriétaires, un peu comme ce qui se fait du côté de Bécancour.
«Ça fait huit ans que ça traîne, le ministère aurait pu agir avant. Il a déjà dépensé 10 millions $ en frais judiciaires et de surveillance et ce n’est toujours pas décontaminé», s'est insurgé le maire Yves Lévesque.