Les Premières nations du Québec n’ont pas l’intention de célébrer le 150e anniversaire d’un pays dont ils se sentent largement exclus.
Pour les peuples autochtones, l’histoire du Canada est plutôt celle d’une tentative de «génocide culturel», rappelle le chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Ghislain Picard. «Il y a eu l’épisode des pensionnats indiens. Il y a eu les tentatives multiples d’assimilation de nos peuples», énumère-t-il.
«Le Canada a encore des preuves à faire avant qu’on puisse le célébrer comme étant un État qui respecte toute la diversité qui y existe, incluant celle des premiers peuples», ajoute-t-il.
Pas question, pour autant, d’organiser un boycott officiel ou une perturbation des événements.
S’ils sont invités aux célébrations, les chefs des différentes nations saisiront plutôt la tribune qui leur sera offerte pour «rappeler un certain nombre de situations qui méritent l’attention du gouvernement du Québec, mais aussi du gouvernement fédéral», promet Ghislain Picard.