Alors que près d’un demi-million de personnes sont attendues à Ottawa samedi pour célébrer le 150e anniversaire de la confédération canadienne, un tipi a été érigé par des autochtones devant le parlement en signe de protestation.
Le premier ministre Justin Trudeau a rencontré en privé les représentants des Premières Nations vendredi à l’intérieur du tipi.
Selon ce qui a été rapporté par différents médias, M. Trudeau leur a dit qu’il était prêt à travailler face à face avec les peuples autochtones pour faire changer les choses.
«Je suis allé voir le tipi érigé par des manifestants sur la Colline. Merci à Candace Day Neveau pour la conversation respectueuse», a écrit sur Twitter le premier ministre. La dure réalité derrière ces manifestations, c’est que pendant trop longtemps les Autochtones n’ont pas pu faire entendre leur voix à Ottawa.
«Notre gouvernement tient absolument à faire avancer la réconciliation - moi-même comme tout le Cabinet. Et nous avons beaucoup à faire. C’est ensemble que nous allons nous libérer des structures colonialistes, dans le respect des leaders autochtones.»
Candace Day Neveau, une des protestataires rencontrés par M. Trudeau, samedi, à laquelle il fait référence dans son message sur Twitter, avait déclaré aux journalistes après la rencontre: «Nous avons notre souveraineté et nous avons besoin d’avoir accès à nos terres. On doit nous rendre nos terres et nous sommes ici pour les réclamer à nouveau».
La rencontre, qui n'était pas planifiée, a duré une trentaine de minutes. M. Trudeau ne s'est pas adressé aux médias au moment de quitter les lieux.
«Il n'a pas pu nous promettre beaucoup de choses, a dit après la rencontre Ashley Courchene, un Autochtone du Manitoba, cité par CBC News. Nous sommes heureux qu'il soit venu et qu’il ait dit que ce que nous avons fait (ériger le tipi) est très, très important. Il a eu un bon argument en disant que, jamais dans le passé, des premiers ministres ont rencontré des gens qui faisaient ça. Je le félicite d’être venu et d’avoir fait ça.»
