La police de Saguenay a enregistré une explosion du nombre de plaintes de citoyens qui ont été victimes d’un malfaiteur ayant déboulonné leurs roues de voiture dans les derniers jours.
Depuis le 22 juin dernier, la police de Saguenay a enregistré pas moins de 25 signalements.
Parmi les victimes du ou des malfaiteurs, on retrouve Giovanni Morin. L’homme circulait à La Baie, ce samedi, avec ses deux garçons de 13 et 14 ans à bord de sa camionnette lorsque l'inattendu s'est produit. «J'ai senti une petite vibration sur la roue avant. J'ai commencé à prendre l'accotement, j'ai réduit la vitesse et en prenant l'accotement la roue est tombée à terre», a-t-il affirmé en entrevue avec TVA Nouvelles.
Heureusement, il ne roulait pas vite, lui qui se trouvait toutefois sur l'autoroute 70 quelques instants auparavant. Il compte rendre visite à son garagiste pour s'assurer que ce n'est pas un bris mécanique qui est en cause dans cet incident, mais si sa roue a bel et bien été déboulonnée, il ne la trouve pas drôle. «Un petit peu avant, j'étais sur l'autoroute, on va plus rapidement. Mais vu que j'étais dans un quartier résidentiel, j'ai réduit la vitesse. C'est peut-être ça qui m'a épargné des bris majeurs», a-t-il raconté.
Depuis le 22 juin, la police de Saguenay a enregistré pas moins de 25 plaintes pour des roues déboulonnées sur des voitures de particuliers. «En général, c'est deux, trois roues par véhicule, parfois même quatre. Vous comprendrez que c'est extrêmement dangereux», a souligné le porte-parole de la Sécurité publique de Saguenay, Bruno Cormier.
La plupart des plaintes proviennent du secteur Jonquière, mais quelques-unes ont aussi été émises dans l’arrondissement de Chicoutimi. Certains de ces actes de méfait ont d'ailleurs provoqué des accidents. «Il y a même une conductrice qui a perdu une roue sur l'autoroute. Heureusement, elle n'a pas perdu le contrôle», a précisé M. Cormier.
L'ancien policier Dominic Corneau fait partie des victimes de cette vague de méfaits. L'auto de sa conjointe faisait un drôle de bruit, ce qui l’a mené à constater que deux boulons étaient desserrés. «Tu ne peux pas t'imaginer que quelqu'un peut être assez imbécile pour faire quelque chose comme ça. C'est pas un éclair de génie, s’est exclamé M. Corneau. Si ton véhicule dévie de sa trajectoire, qu'il y a des occupants à l'intérieur, ça peut faire un capotage.»
La police ignore si cette vague de méfaits est l'oeuvre d'un ou plusieurs malfaiteurs. Preuve que cette vague peut aussi provoquer un effet d'entraînement, trois autres événements similaires ont été rapportés à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean.