Le décès à Saint-Raymond-de-Portneuf pourrait alourdir le bilan des noyades depuis le début de l’année, qui se situe déjà à 31, alors qu’on en comptait 29 à pareille date l’an dernier, selon la Société de sauvetage du Québec.
Même s’il y a au moins deux décès de plus qu’à la même date l’an dernier dans les différents plans d’eau du Québec, le directeur des programmes de la Société de sauvetage, François Lépine, refuse de parler d’une année « catastrophe ». « Statistiquement, il est encore tôt pour se prononcer à savoir si cette année sera pire ou non », indique-t-il.
Selon les données de l’organisme depuis les dix dernières années, 70 % des noyades ont lieu en milieu naturel. La crue des eaux plus importante depuis quelques années peut en partie expliquer cette statistique alarmante. « Les conditions des rivières changent d’une journée à l’autre, l’importante crue des eaux peut parfois causer un courant important. Ainsi, il faut être très vigilant avant de s’aventurer dans un plan d’eau naturel », prévient M. Lépine.
Moins de noyades dans les piscines
À l’opposé, les nombreuses campagnes de sensibilisation sur la baignade en piscine ont porté leurs fruits, alors que ces types de noyades se font de plus en plus rares, surtout chez les enfants, qui sont mieux encadrés lors de leur baignade.
M. Lépine rappelle toutefois l’ombre au tableau, soit le décès d’un homme dans la cinquantaine, retrouvé inconscient dans sa piscine du secteur d’Aylmer à Gatineau, lundi.
Une hausse des noyades chez les gens de 65 ans et plus a d’ailleurs été remarquée par la Société de sauvetage au cours des dernières années.
« Il faut s’assurer d’avoir une surveillance constante et de rendre la piscine inaccessible pour les enfants, mais chez les adultes, on mentionne qu’on ne doit jamais se baigner seul », précise M. Lépine.
