Des centaines de migrants doivent patienter jusqu’à deux ou trois jours au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle dans des conditions sanitaires difficiles. Faute de douches, il n'y a que quatre lavabos pour plus de 600 personnes.
Des photos exclusives obtenues par TVA Nouvelles montrent des migrants, en majorité d’origine haïtienne, dormir directement sur le sol dans le bâtiment temporaire de l’Agence des services frontaliers du Canada.
Ces réfugiés confinés doivent également laver leurs vêtements dans les cuvettes de toilettes. Ils tentent ensuite de les faire sécher dans la même salle ou encore sur des cordes tendues à l’extérieur si le temps le permet.
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Denis Therriault / TVA Nouvelles -
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Denis Therriault / TVA Nouvelles
Une dizaine de toilettes sanitaires ont été ajoutées à l’extérieur. Les toilettes ne contiennent que deux lavabos chacune.
Nourrir tous les migrants représente également un important défi.
Sur place, environ 600 personnes occupent le centre de transition ou rencontrent la Gendarmerie royale du Canada (GRC), en attente du traitement de leur dossier. Cette situation est inacceptable pour Jean-Pierre Fortin, président du syndicat des Douanes et de l’Immigration.
«C'est improvisé, c'est pas organisé. Mais reste qu'il y a certains efforts qui sont faits. L'Agence de services frontaliers a envoyé des ressources supplémentaires pour donner un coup de pouce.»
«Les gens arrivent sans cesse et on augmente la capacité ici sur le lieu même, déplore-t-il. Un dossier représente huit heures de travail pour un agent. Nos agents sont en état de crise présentement», ajoute M. Fortin.
Après avoir été rencontrés par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), les demandeurs d’asile sans antécédent criminel doivent amorcer le processus avec les agents de l’Agence des services frontaliers afin d'obtenir l’autorisation de demeurer au Canada. Ils seront ensuite transférés à Montréal.
