L'armée travaille d'arrache-pied pour livrer le deuxième camp d'hébergement temporaire pour migrants, à Saint-Bernard-de-Lacolle.
Lundi après-midi, c'était l'inspection avant d'installer les lits à l'intérieur des tentes. Le sergent Sébastien Lavoie a vérifié les moindres détails.
«En fait, je fais le tour avec la sécurité pour m’assurer que tout est conforme. On parle des moindres détails, comme les planchers de bois, qu'ils soient vraiment, vraiment collés pour pas les enfants se coincent les pieds là-dedans. Au niveau des cellulaires, souvent, ils arrivent ici avec leurs cellulaires, tablettes. On s'assure qu'ils viennent les remettre, pour pas qu'ils viennent débrancher les fils ici par eux autres même pour ne pas s'électrocuter.»
Les 26 tentes qui seront bientôt disponibles pourront accueillir environ 400 personnes. Une fois les travaux complétés, ce sont donc plus de 800 migrants qui seront hébergés dans les deux premiers campements, mais ce n'est pas suffisant.
Ça prend plus de place et les pourparlers pour s'installer sur un troisième site n'aboutissent pas, même si, du côté de l'armée on se dit prêt à procéder.
«On nous a demandé de monter un camp de 1200 personnes. Il nous reste peut-être un camp d'environ 400 personnes à monter. Une fois que tout est en place, qu'on a les autorités de bâtir où on veut bâtir, on va le faire», affirme Colonel Stéphane Boucher.
Pendant ce temps, sur le chemin Roxham, les migrants entrent par centaines chaque jour.
Le phénomène préoccupe Ottawa au point où on passe le mot aux États-Unis. Tous ceux qui entrent illégalement ne sont pas garantis de pouvoir rester ici, comme le précise le ministre Marc Garneau
«On a mobilisé maintenant nos consulats aux États-Unis parce qu'il y a différentes populations qui pourraient être intéressées à venir au Canada pour expliquer très, très clairement: si vous allez au Canada et vous faites une demande d'asile, ce n’est pas un billet d'entrée automatique. Le Canada ne peut pas se mettre un mur autour de notre pays.»
Il y a toujours 400 migrants qui dorment dans les installations de l'Agence des services frontaliers ici, à Saint-Bernard-de-Lacolle, des gens qui apprécieront certainement ces nouvelles tentes lorsqu'elles seront disponibles.