L’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI) sonnent l’alarme face au manque de commissaires.
«Il faut que le ministre de l’Immigration prenne des moyens pour s’assurer que le système ne s’engorgera pas davantage. Sinon on va arriver à un mur», fait savoir Me Jean-Sébastien Boudreault de l’AQAADI.
La situation actuelle des demandeurs d'asile vient en effet augmenter la pression sur le système d'immigration au point tel que les délais explosent.
On peut voir des dossiers qui prennent jusqu'à neuf mois à être traités. Donc, imaginez quelqu'un qui arrive sur le territoire canadien, fait une demande de refuge et ne voit son dossier traité qu'après neuf mois. Ca veut dire neuf mois sans statut au Canada. Ca veut dire neuf mois sans savoir ce qui va lui arriver», précise Me Boudreault.
Ce dernier déplore également les tarifs d’aide juridique versés aux avocats en pratique privée, des tarifs qu’ils jugent trop bas.
Il y en a de moins en moins parce que c'est invivable. Les avocats ne sont même pas capables de payer leurs frais.»