Alors que le nombre de demandeurs d'asile grimpe toujours à la frontière de Lacolle, on s'apprête à ouvrir un nouveau centre d'hébergement, cette fois-ci à Laval.
Même si le nombre de demandeurs d'asile augmente toujours, les personnes accueillies dans les 10 centres d'hébergement de Montréal et Boucherville, ainsi que dans quelques hôtels diminuent.
Un pic a été atteint il y a quelques jours, à 3600. Mercredi, ils étaient 3300 tandis que ce jeudi, on en compte 3180.
«Certains, c'est parce qu'ils ont trouvé un appartement, de la famille, des amis, explique Francine Dupuis, PDG adjointe au CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. D'autres décident qu'ils s'en vont en Ontario par leurs propres moyens. Certains se lèvent le matin, s'en vont et ne nous disent même pas pourquoi. Dès qu'ils ont reçu l'équivalent d'un mois d'aide financière d'appoint, on les invite à utiliser cet argent-là pour se trouver un logement.»
Et puis, certains commencent à être dirigés immédiatement vers d'autres provinces canadiennes, lorsqu'ils en expriment le souhait.
«Ça va nous donner un peu d'oxygène parce qu'on nous dit qu'il y a des gens, à la frontière, qui sont intéressés à s'installer dans d'autres provinces», ajoute Mme Dupuis.
Le CIUSSS préfère ne pas divulguer le nombre de personnes demeurant dans chaque centre. On sait toutefois que le Stade olympique est toujours sous pression, avec 900 hommes, femmes et enfants hébergés. Ils devront quitter les lieux à la mi-septembre.
Entre-temps, lundi, un autre centre d'hébergement, installé dans une ancienne résidence pour personnes âgées, va ouvrir ses portes dans le quartier Chomedey, à Laval.
«On parle d'un endroit de quelques centaines de places, précise Francine Dupuis. C'est vraiment difficile à déterminer, le nombre de places, parce que ça va dépendre. C'est la Croix-Rouge qui va le gérer. Et, eux, ils sont en mesure de mettre des lits superposés.»
On ne sait pas encore combien tout cela va coûter au ministère de la Santé et aux contribuables.