Vingt-quatre heures avant les manifestations très médiatisées sur le thème de l’immigration prévues ce dimanche, une soixantaine de personnes ont manifesté contre le gouvernement Couillard au centre-ville de Québec.
«Couillard dehors», «Libéraux corrompus», «Oui à la liberté d'expression» et «On n'est pas des racistes» sont quelques-uns des slogans qui étaient scandés samedi par les manifestants, parmi lesquels on retrouvait même quelques enfants.
Les manifestants, escortés et surveillés par les policiers, ont quitté le parc de l’Amérique-Française vers 13 h 30 pour entamer un long trajet qui les a finalement menés devant le parlement.
Bien que les deux individus responsables de l’organisation ne souhaitaient pas être identifiés à un groupe précis, plusieurs personnes membres du groupe le Front patriotique du Québec étaient présents, drapeaux du Québec et des patriotes à la main.
Une quinzaine de membres de la Storm Alliance ont également gonflé les rangs, tout comme quelques sympathisants de La Meute.
Pas «radicaux»
Les organisateurs ont tenu à se dissocier des étiquettes d’«extrémistes de droite» et de «radicaux» que d’autres groupes leur auraient accolées cette semaine.
«C’est complètement faux, pis nous on est pas ici pour La Meute aujourd’hui, ni pour l’immigration. On est ici pour combattre le gouvernement Couillard et ses politiques. Pour défendre nos droits, notre identité, notre culture», a indiqué Réjean Roy.
L’objectif de la manifestation était de dénoncer le gouvernement Couillard, mais plusieurs des participants ont fait allusion à l’enjeu de l’immigration, alors que des milliers de réfugiés traversent la frontière canado-américaine.
«On ne comprend pas pourquoi le gouvernement cautionne l’illégalité, parce que ces immigrants sont illégaux», a soutenu Danielle Lacombe, de La Pocatière, à l’instar de plusieurs autres.
Bien que la manifestation se soit déroulée dans le bon ordre, le ton a monté avant le début de celle-ci, quand l’homme se disant responsable de la sécurité du rassemblement s’en est pris verbalement à l’observateur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence qui était sur place.
«Quand on marche dans la rue, on se fait crisser des coups de pied dans la face parce que vous nous avez déteints comme des racistes. Faudrait faire attention à ce que vous dites», a lancé Robert, dans une envolée verbale virulente.