Québec injecte 23 millions $ sur cinq ans pour permettre aux cégeps et universités de mettre en œuvre les mesures comprises dans la toute première stratégie pour lutter contre les violences sexuelles sur les campus, dévoilée lundi.
Un peu moins d’un an après la vague d’agressions sexuelles survenues dans les résidences étudiantes de l’Université Laval, la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, rend publique une vingtaine de mesures que les cégeps et universités devront mettre en place au cours des prochaines années pour prévenir les violences sexuelles et accompagner les victimes.
Chaque établissement devra notamment mettre en place un «guichet unique» pour accueillir les victimes, en plus d’établir un code de conduite et une politique pour prévenir de telles agressions. Les cégeps et universités devront aussi développer des mesures «d’accommodements académiques», afin que la victime soit le moins possible en contact avec son agresseur.
Mieux encadrer les initiations
Des balises permettront aussi de mieux encadrer les activités d’initiations lors de la rentrée, afin d’éviter les débordements.
«Comme femme, comme mère, comme citoyenne et comme ministre de l’Enseignement supérieur, je ne peux accepter que des violences à caractère sexuel soient la cause de traumatismes et d’abandon des études», affirme Mme David.
Le dévoilement de cette stratégie, élaborée à la suite des consultations publiques menées cet hiver, sera suivi du dépôt d’un projet de loi au cours de l’automne.
Selon une vaste enquête provinciale réalisée l’an dernier, plus d’une personne sur trois a déjà été victime d’une forme de violence sexuelle depuis son arrivée à l’université.