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Trump en première ligne sur Harvey, le fiasco de Katrina en tête

Soucieux de ne pas répéter les erreurs de son prédécesseur George W. Bush face à Katrina, Donald Trump est monté en première ligne vendredi - et a tenu à le faire savoir - à l'approche de l'ouragan Harvey qui menace les côtes du Texas.

«Bonne chance à tout le monde», a-t-il lancé au moment de son départ vers Camp David où il doit passer le week-end, tandis que la Maison-Blanche diffusait une photo du président américain étudiant les cartes de la tempête déployées sur le «Resolute desk», dans le Bureau ovale.

La résidence présidentielle, située au milieu des bois à une centaine de kilomètres de Washington, «aussi bien équipée que la Maison-Blanche», a martelé son équipe, soulignant que le 45e président de l'histoire américaine suivrait l'évolution de la situation et resterait en contact étroit avec les gouverneurs des États concernés.

«Je viens d'arriver à Camp David d'où je suis de près la trajectoire de l'ouragan Harvey au moment où il passe en catégorie 3. SOYEZ PRUDENT!», a-t-il tweeté.

Confronté à sa première gestion de crise liée à une potentielle catastrophe naturelle depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, Donald Trump sait qu'il joue gros au moment où nombre de voix - y compris dans son propre camp - mettent en doute ses capacités de dirigeant.

L'exécutif américain, qui a mis en garde contre cet ouragan qui sera «probablement très destructeur pendant plusieurs jours», a souligné que Donald Trump envisageait de se rendre au Texas en début de semaine prochaine. Et précisé qu'il étudiait la possibilité de décréter l'état de catastrophe naturelle qui permettrait de débloquer davantage de fonds fédéraux.

Le poste de ministre de la Sécurité intérieure, qui supervise l'Agence fédérale des situations d'urgence (Fema) et les garde-côtes des États-Unis (Coast Guard), est vacant depuis fin juillet. Le général John Kelly, qui l'occupait depuis six mois, a été nommé au poste de secrétaire général de la Maison-Blanche dans le cadre d'une vaste réorganisation de la garde rapprochée du président.

Interrogée sur cette case manquante, Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de l'exécutif, a assuré que la ministère fonctionnait parfaitement et souligné que la présence de John Kelly au côté du président durant la saison des ouragans serait un atout de taille.

Les préparatifs en cours pour Harvey ont fait resurgir les dramatiques souvenirs de l'ouragan Katrina, qui avait ravagé la Nouvelle-Orléans en août 2005.

Plus de 1800 personnes sont mortes dans cette tragédie et un million d'habitants ont dû quitter leurs maisons. La facture totale a dépassé les 150 milliards de dollars.

À l'époque, le président Bush avait fait l'objet d'un torrent de critiques pour avoir tardé à envoyer des secours.

Facteur aggravant, le locataire de la Maison-Blanche avait survolé la Louisiane sans se poser. La photo le montrant en train de contempler la zone dévastée à travers le hublot de l'avion présidentiel Air Force One était rapidement devenue le symbole d'une administration déconnectée de la réalité.

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