La distribution des chèques d'aide sociale prévue mercredi au Palais des congrès de Montréal a été annulée, a confirmé TVA Nouvelles.
Le gouvernement du Québec devait distribuer dès le 30 août et jusqu'au 1er septembre des chèques d'aide sociale aux demandeurs d'asile. Au départ, il était question d’environ 4000 personnes qui pouvaient bénéficier de ce chèque.
Une source au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité confirme que ce sont finalement moins de 3000 chèques d'aide sociale qui seront émis.
Ils seront ensuite distribués dans des centres d'hébergement qui seront identifiés dans un communiqué. Selon le ministère, il s'agissait d'une solution plus logique.
Il semble qu'il y ait moins de chèques à distribuer que prévu puisqu'un grand nombre de demandeurs d'asile ont désormais des adresses postales après s'être installés chez des proches ou des amis.
Notre source explique également que l'événement au Palais des congrès n'a pas été annulé parce qu'on craignait des débordements ou encore une manifestation du groupe La Meute.
«Tout demandeur d’asile qui se présente au Québec et qui n’a pas les moyens de subvenir à ses besoins avant l’obtention du fameux permis de travail a accès à l’aide sociale. Alors ce qui est un peu particulier dans le cas présent, c’est les milliers d’individus qui devront se présenter au Palais des congrès», explique Stéphane Handfield, avocat spécialisé en immigration.
Ces migrants n’ont donc pas le choix de recourir à l’aide sociale puisque, pour l’instant, il leur est interdit de travailler.
Québec Solidaire trouve que ce revirement de situation «démontre l'improvisation du gouvernement» et que cela n'aide en «rien pour rassurer les gens concernant la capacité de l'État à gérer ce genre de dossier».
Malgré tout, le parti assure que le plus important est que l'aide soit donnée et que le gouvernement écoute les doléances des groupes représentant les demandeurs d'asile qui dénonçaient le processus.
Même son de cloche du côté de la Coalition avenir Québec alors qu'on dénonce cette improvisation. «On agit en catastrophe et encore une fois ça vient démontrer que le gouvernement libéral n'avait pas de plan pour l'arrivée massive de tous ces gens par les bois», affirme la députée Nathalie Roy.