À Houston, après les gestes de solidarité, on sent un certain malaise: les politiques du président Trump divisent les sinistrés, et certains parlent même d'inIquités.
Écoutez ci-dessus le reportage de Félix Séguin, notre envoyé spécial à Houston
Patricia demeure à Houston depuis 20 ans et son quartier a été inondé. Elle est inquiète, a-t-elle souligné en entrevue avec TVA Nouvelles.
«Pour moi, le manque d'empathie qu'on a cette année, la division permanente, c'est quelque chose qui m'inquiète», dit-elle. [...] C'est comme un momentum dans la division en terme de race pour s'assurer qu'on est séparé plutôt qu'ensemble.»
À Houston, les Afro-Américains forment 23% de la population, et les Hispaniques, 43 %. Les Blancs y sont fortement minoritaires.
Mais justement, parmi les 10 000 sinistrés hébergés au Centre des congrès de Houston, il s'installe cette impression que les Noirs et les Latinos ont été moins bien traités que les autres pendant la tempête.
Si certains appuient la réponse de leur président, le moins que l'on puisse dire, c'est que son discours laisse des traces même dans la catastrophe.
«S'il s'était tu au sujet des soins de santé... Il ment au peuple américain et il doit cesser», s’emporte un homme rencontré sur place.
Daniel Dignard est responsable de l'antenne du gouvernement québécois à Houston.
«C'est sûr que le Texas essaie, à ce moment-ci, de concilier un peu la position qui est peut-être présidentielle avec des intérêts économiques qui sont très réels pour eux», souligne-t-il.