Menuiserie, sciences, arts plastiques, cuisine: c'est un aperçu des matières qu'on enseigne ici aux enfants de 4 à 16 ans, dont les parents ont choisi de faire l'école à la maison.
Environ deux fois par semaine, les enfants qui font l’école à la maison se rassemblent dans ce centre communautaire de Saint-Henri, à Montréal.
Pour les enfants, c’est un système qui fonctionne. «On peut jouer dehors beaucoup plus. C'est beaucoup plus le fun que rester à une table», explique Léo Berlus Roy, scolarisé à la maison.
«L'école ne fonctionnait pas pour mon garçon, qui était presque dépressif, même s'il était premier de classe. Alors, on a décidé de le retirer et d'essayer autre chose. Alors que je pensais que mon garçon était morose et maussade presque tout le temps, là, il a un sourire et il chante», se réjouit Christian, le père de Léo.
Bruno a 15 ans. Ca fait trois ans maintenant qu'il est scolarisé à la maison. «Je trouvais qu'il n'y avait pas assez de liberté», explique-t-il.
Après l’école à la maison, plusieurs options s'offrent ensuite à eux: aller sur le marché du travail, à l'éducation des adultes ou encore faire leurs examens du ministère pour entrer au cégep.
Au moins 2000 enfants sont scolarisés à la maison au Québec. Et leur association va témoigner le 5 septembre prochain à la commission parlementaire du projet de loi qui vise à mieux encadrer cette pratique.
«On aimerait reconnaître que le cadre qu'on impose à l'école traditionnelle ne fonctionne pas pour l'éducation à domicile et que ça pourrait étouffer de super beaux projets», explique Noémi Berlus, de l’association pour l’éducation à domicile.