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Lisée ouvert à des modifications sur la langue française

JOEL LEMAY/AGENCE QMI

À une semaine du congrès du Parti québécois, Jean-François Lisée lâche du lest sur sa proposition principale pour la défense de la langue française.

Le chef péquiste maintient son opposition à l’application de la loi 101 aux cégeps, mais se dit «ouvert sur autres choses». Il invite les militants à proposer des amendements. «La liste n’est pas fermée», affirme-t-il.

Jean-François Lisée veut faire retirer du programme de son parti l’interdiction pour un francophone de fréquenter un cégep anglophone, mais la proposition rencontre la résistance de certains militants.

En contrepartie, Jean-François Lisée propose notamment qu'un gouvernement péquiste soumette les entreprises comptant de 25 à 49 employés à la Charte de la langue française. Les immigrants devraient également maîtriser le français avant leur arrivée au Québec.

«Voie de passage»

«Je sais que si on allait au vote [pour imposer] la loi 101 au cégep, ce serait battu. Parce que 75 % des comtés ont appuyé la position de l’exécutif du parti et 75 % des congrès régionaux l’ont adopté, souligne-t-il. Donc, on connaît déjà le score. Mais plutôt que de faire ça, est-ce qu’on peut trouver un point d’équilibre?»

La main tendue de Lisée semble bien reçue parmi ses détracteurs. L’hiver dernier, le président de la circonscription de Beauharnois, Marc Laviolette, était parmi ceux qui déploraient l’attitude «bon-ententiste» de son nouveau chef sur la question de la langue.

Aujourd’hui, le bouillant militant semble beaucoup plus serein et affirme travailler avec son chef à trouver «une voie de passage» afin de retenir les jeunes dans le réseau francophone.

Référendum

S’il anticipe un débat sur la langue, Jean-François Lisée estime que les militants acceptent sa proposition de reporter un référendum sur la souveraineté à un second mandat. «Les gens ont vraiment intégré que la meilleure façon de faire l’indépendance du Québec, c’est d’abord chasser les libéraux et ensuite réussir l’indépendance», estime-t-il.

«Je croyais que ce serait plus difficile» de convaincre les militants, a-t-il confié en anglais.

Le congrès du Parti québécois, qui se déroulera du 8 au 10 septembre à Montréal, sera aussi l’occasion pour Jean-François Lisée de se soumettre à un vote de confiance des militants, moins d’un an après son élection à titre de chef de la formation.

Alors que Bernard Landry avait démissionné après avoir obtenu 76 % en 2005, Jean-François Lisée refuse de faire de la «numérologie» en établissement un seuil minimum.

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