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La congestion fait mal à l’économie

Bien au-delà des minutes perdues matin et soir pour des milliers d’automobilistes, la congestion routière a aussi d’importantes conséquences sur l’économie.

Selon un sondage mené pour l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), autant les travailleurs que les entreprises payent le prix de la congestion.

En effet, 51% des employés qui subissent la congestion routière se disent irritables, 47% affirment être stressés et 45% fatigués. Quant aux employeurs, 82% prétendent que la congestion occasionne des retards chez leurs employés, 30% disent avoir perdu des candidats à un poste en raison de la distance et 29% prétendent avoir fait face à des départs volontaires justifiés par la congestion.

Au total, 27% des répondants se sont aussi dits prêts à faire face à une perte de salaire dans le but de se rapprocher de leur travail.

«Ce sont des matériaux ou des produits qui ne sortent pas de la chaîne de production quand on en a le besoin. Ce sont des services qui ne sont pas bien rendus parce que les gens ne sont pas là pour rendre ces services-là. Ça a un impact autant dans le commerce de détail, le service que dans le manufacturier», explique Chantal Lamoureux de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

L’an dernier, deux Québécois sur trois utilisaient leur voiture pour se rendre au travail.

La main d'oeuvre écope

D’importants travaux réalisés l’an dernier dans la rue Saint-Denis, entre Duluth et Marie-Anne, ont eu des impacts réels quant au nombre de clients dans les commerces. Certains ont même dû fermer leurs portes.

En plus de la baisse du chiffre d'affaires, il y a la main-d'œuvre qui écope aussi à cause de tous ces chantiers.

«Tu arrives au travail déjà fatigué. Puis, parfois, tu arrives en retard quand même», confie un travailleur montréalais à TVA Nouvelles.

Prenons la situation inverse: combien ça pourrait coûter si on ralentissait les travaux un peu partout au Québec? Il faut rappeler que le déficit d'entretien des infrastructures du ministère des Transports du Québec devrait s’élever à 6,3 milliards de dollars pour l'année 2017-2018. Ce déficit est plus élevé que celui de l'année dernière au cours de laquelle il se chiffrait déjà à 5,2 milliards de dollars.

«Ce sont des travaux qui sont nécessaires. Il faut les faire, affirme Pierre Emmanuel Paradis, économiste chez AppEco. Mais en attendant, il y a des ralentissements qui sont dus aux travaux. C'est à tout le monde d'essayer de voir comment on peut optimiser, puis faire le mieux à travers une situation qui n'est pas facile.»

L'une des solutions qui s’imposent demeure bien sûr le vélo, de même que le transport en commun.

-D’après un reportage de Marie-Laurence Delainey

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