Jean-François Lisée soutient qu’un Québec indépendant traiterait plus rapidement les demandes d’asile des migrants, le chef péquiste a accusé le Canada de manquer d’humanisme à leur endroit lors du lancement des capsules vidéo du projet «50 réponses +1 pour l’indépendance».
Dans ces capsules sur les avantages de l’indépendance, le PQ affirme que le Canada fait piètre figure dans le temps de traitement des demandes d’asile, alors qu’il est question de deux ans aux États-Unis et de 21 mois en France.
«Il y a des pays du G7 qui réussissent à avoir une réponse plus rapide, ils sont plus humanistes. Je ne vois pas pourquoi un Québec indépendant serait aussi lent que le Canada», a mentionné Jean-François Lisée.
Ce dernier déplore également que l’on donne de faux espoirs à des migrants, alors qu’au bout du processus plus de 50% d’entre eux seront expulsés.
«Nous sommes prisonniers d’une tradition législative et juridique canadienne», a-t-il ajouté.
Cette déclaration survient au moment où Québec confirme que 400 enfants de demandeurs d’asile recevront l’éducation en français gratuitement.
«Est-ce que je peux dire aujourd’hui combien ça va coûter? Je ne peux pas vous le dire maintenant parce que je n’ai pas la déclaration d’effectif», précise le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.
Le congrès du parti approche
Cependant, ce n’est pas la question des migrants qui hante le chef du PQ à trois jours du congrès du Parti québécois. 33 comtés veulent un renforcement de la loi 101 dans les collèges anglophones pour limiter l’accès de l’enseignement en anglais aux francophones.
«On ne va pas étendre la loi 101 au cégep, mais certainement, il y a des façons de faire en sorte que le cégep anglophone ne soit pas un bar ouvert extensible», a précisé le chef du parti.
De leur côté, les libéraux s’indignent.
«Il faudrait que l’on ferme la porte des cégeps anglais aux francophones, et puis il faudrait le faire par la porte d’en arrière, ça manque un peu de subtilité. Va-t-il couper le financement», s’interroge le leader parlementaire, Jean-Marc Fournier.
-D'après le reportage d'Alain Laforest