Les Québécois réussissent à épargner un peu plus que le reste des Canadiens et s’en sortiraient mieux si leur paie était retardée d’une semaine.
C’est, entre autres, ce qui ressort d’un sondage récemment réalisé par l’Association canadienne de la paie.
Selon l’Association, 34 % des répondants québécois vivent d’une paie à l’autre et seraient au pied du mur s’ils devaient ne pas recevoir leur salaire une semaine. Au Canada, ce chiffre grimpe à 47 %. Les habitants de la Belle province ont le plus bas taux à l’échelle nationale.
Autre statistique parlante de ce sondage, 41 % des employés canadiens disent dépenser la totalité de leur paie, et même davantage. Au Québec, cette proportion baisse à 30 %.
S’ils avaient à trouver 2000 $ en un mois pour faire face à une urgence, 17 % des Québécois estiment qu’ils en seraient incapables, contre 22 % pour le reste du Canada.
Moins écrasés par les dettes
Le salarié québécois s’estime aussi moins écrasé par les dettes que ses compatriotes canadiens. Le cinquième des répondants du Québec ont répondu à l’affirmative lorsque questionnés à ce sujet. Au Canada, la proportion monte à 35 %.
Et si cet endettement semble moins préoccuper les Québécois, il semble aussi moins grandir dans la province. Seulement le quart des répondants du Québec estiment que leur endettement a augmenté dans la dernière année, alors que près du tiers (31 %) des Canadiens a cette perception.
De l’épargne tous les jours
L’Association responsable du sondage préconise les retenues automatiques sur la paie afin d’améliorer son épargne et sa retraite.
«Même si les Québécois s’en tirent mieux sous plusieurs aspects, il reste important de dépenser moins et d’épargner davantage tous les jours, en prévision des urgences et de la retraite», a rappelé la vice-présidente des opérations à l’Association canadienne de la paie, Janice MacLellan.
En utilisant cette méthode, on évite ainsi d’être tenté de dépenser ces sous durement gagnés, selon l’Association.
Pour réaliser le sondage, l’Association de la paie a questionné cet été 4766 employés des quatre coins du Canada, travaillant divers secteurs de l’économie. La marge d’erreur serait de 1,3 %, 19 fois sur 20.