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Couillard choisit un chef de cabinet au «ton moins abrasif»

L’action n’a pas manqué mardi à Québec alors que le premier ministre Philippe Couillard a procédé à un important changement dans sa garde rapprochée.

Le PM a remercié son controversé chef de cabinet, Jean-Louis Dufresne, qui était en poste depuis l’arrivée au pouvoir de son ami, pour le remplacer par Jean-Pascal Bernier.

«C’est une bonne idée et on n’a pas fini de voir des changements, estime Luc Lavoie, à l’émission «La Joute». Car M. Bernier, le nouveau venu [au poste de chef de cabinet], va faire des changements pour bâtir son équipe. Le défi constant d’un chef de cabinet, c’est de garder la discipline dans l’équipe, d’avoir une loyauté à toute épreuve et d’avoir une machine qui réagit au doigt et à l’œil quand on veut que quelque chose arrive.»

Sur le terrain, notre correspondante parlementaire à Québec, Véronique Prince, a pu constater qu’il y avait une partie des élus ainsi que du personnel politique qui «détestait viscéralement» M. Dufresne, alors que d’autres se sont portés à sa défense.

Les ministres dont le cabinet fonctionnait bien et qui affichaient une bonne performance l’appréciaient fortement. Par contre, les relations se compliquaient lorsqu’un problème survenait avec le cabinet. C’est là que le ton «abrasif» de M. Dufresne ressortait et en irritait plusieurs.

En la personne de Jean-Pascal Bernier, 38 ans, qui était le directeur adjoint de M. Dufresne, le premier ministre a choisi quelqu’un avec qui les relations interpersonnelles seront visiblement plus «agréables», à un an des élections générales, note l'animateur Paul Larocque.

Un problème de relations interpersonnelles?

Sur le plan des relations interpersonnelles, le coanalyste de «La Joute» Bernard Drainville estime justement que Philippe Couillard lui-même «a des problèmes avec ça».

«Y a plein de députés qui vont vous dire que [M. Couillard] n’est pas un gars chaleureux, vers lequel on a le goût de se tourner pour avoir une petite jasette, avance M. Drainville. C’est un gars cérébral, très intelligent, mais sa capacité à avoir une relation chaleureuse, humaine, avec son monde... ç’a toujours été son problème.»

C’est en partie parce qu’il veut corriger ce «problème» que le premier ministre change son chef de cabinet, croit le jouteur. «En ayant quelqu’un de plus doux, plus à l’écoute et avec plus d’entregent.»

N’empêche que l’une des fonctions importantes d’un chef de cabinet, explique Bernard Drainville, consiste à servir de tampon entre son chef et l'entourage de ce dernier. Il doit savoir «dire non à la place du PM et se faire détester à la place du PM, c’est la dernière fusible, la dernière porte...»

Selon ce que certains députés racontent, le cafouillage dans Louis-Hébert avec Éric Tétrault aurait été la goutte qui a fait déborder le vase pour M. Dufresne.

Mais Luc Lavoie insiste sur ce point: être chef de cabinet, «ce n’est pas une job facile...»

Voyez un extrait de l’émission «La Joute» dans la vidéo ci-dessus

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