L'Institut de cardiologie de Montréal utilise maintenant un robot pour des chirurgies cardiaques, une première au Canada.
Ce type d'intervention, qu'on aurait cru impossible il y a quelques années, permet d'effectuer des manipulations plus délicates que jamais.
Robert Gaudreault, un homme de 59 ans de Saguenay, a un problème avec la valve mitrale qui contrôle le débit sanguin par le côté gauche de son coeur.
Une fois les préparatifs complétés, un robot dernière génération est approché de la table d'opération et va permettre une chirurgie minimalement invasive.
Il n'est donc pas nécessaire d'ouvrir le thorax. Une petite incision de quelques centimètres est faite sur le côté pour introduire une caméra en trois dimensions et les instruments permettant de procéder à la délicate réparation. Deux chirurgiens travaillent en équipe, dans la même salle, à quelques mètres de distance.
«Le chirurgien lui-même qui va faire le travail fin de la réparation valvulaire n'est pas près du patient. Il est à distance, sur une console, son regard est à l'intérieur d'une machine qui lui retransmet l'image trois dimensions de l'intérieur de l'oreillette du patient et ses mains sont en contact avec les mains du robot. Le chirurgien, d'une façon un peu virtuelle, fait le mouvement de réparation, qui peut être répliqué avec deux fois plus de précision par le robot», explique le chirurgien cardiaque Denis Bouchard.
Le deuxième chirurgien a un rôle très important aussi et s'assure que chacun des bras du robot est bien positionné et il transfère les instruments des bras du robot.
Depuis avril, c'est la dixième intervention du genre à avoir été pratiquée à l'Institut de cardiologie de Montréal.
Le robot, qui a coûté sept millions de dollars et qui a été payé par la Fondation de l'Institut de cardiologie, est utilisé pour procéder à des chirurgies coronariennes.
«On sauve certainement une à deux journées d'hospitalisation, mais le grand bénéfice, c'est la récupération postopératoire, qui s'effectue en quelques semaines», affirme le Dr Michel Pellerin, chirurgien cardiaque.
Après quatre à cinq jours d'hospitalisation, les patients peuvent retourner à la maison.