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Un message d'un administrateur de La Meute fait réagir

L’un des administrateurs du groupe La Meute a lancé un appel pour trouver l’adresse de députés sur Facebook, soutenant qu'il venait d'obtenir son permis de chasse aux dindons sauvages. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a confirmé au «Journal de Québec» qu’une escouade va enquêter.

«Aujourd’hui je suis heureux, je viens de terminer mon cours pour obtenir mon permis pour la chasse aux dindons sauvages. PS... Vous pouvez me fournir l’adresse de quelques députés», a indiqué sur sa page Facebook, Jacques Gagné, l’un des nouveaux administrateurs de La Meute.

Depuis lundi matin, la publication qui a été mise en ligne le 10 septembre dernier fait énormément réagir. Plusieurs personnes ont qualifié l’affirmation de M. Gagné de «menace envers les politiciens». «Le Journal de Québec» a aussi appris qu’une plainte sera effectuée par un groupe de citoyens contre l’auteur de la publication.

À la suite des critiques, l’auteur a modifié sa publication et changé la fin, réclamant de l’aide pour trouver un «poulailler».

Une blague? Une menace?

Joint par «Le Journal de Québec», Jacques Gagné a parlé d’une «moquerie ironique». Il a toutefois refusé de répondre à d’autres questions, soulignant que le porte-parole de La Meute, Sylvain Brouillette, réagirait sur les ondes d’une radio plus tard et qu’un communiqué sera ensuite publié.

«Inadmissible»

Le directeur du Centre de prévention de la radicalisation (CPRMV), Herman Deparice-Okomba, croit que ces «menaces» sont «inappropriées».

«C’est de la violence, il faut condamner ce type de message», a-t-il pesté.

Il souligne également qu’à l’intérieur des groupes populistes comme La Meute, plusieurs sympathisants sont susceptibles d’y voir dans ce message un appel à la violence, surtout lorsqu’il provient d’un administrateur.

«Le problème avec ce type de messages, c’est que les groupes, comme La Meute, ils ont beaucoup de sympathisants et des gens qui peuvent avoir la gâchette facile», a indiqué M. Deparice-Okomba, ajoutant qu’il ne faut pas «banaliser» ces massages. «On ne peut pas y voir une moquerie lorsqu’on appelle à l’assassinat et la violence. Il faut absolument le rapporter à la police.»

De son côté, le SPVQ a assuré que des vérifications sont faites dans ce dossier.

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