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Les cas de signalements à la DPJ touchent aussi les adolescents

Les signalements de mauvais traitement d’enfant à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) ont encore grimpé au cours de la dernière année au Québec. De plus en plus de cas d’abus, de négligence, de mauvais traitement psychologique touchent les plus petits, mais également de nombreux adolescents.

 «J’ai des "flashbacks" de quand je me suis fait enlever, mais sinon pas vraiment», a raconté une adolescente rencontrée par TVA Nouvelles.

Celle-ci à l’impression d’avoir été enlevée à ses parents lorsqu’elle avait trois ans. En réalité, elle a été retirée par la DPJ parce que sa famille ne pouvait pas en prendre soin et a été placée dans une famille d’accueil.

Au début de l’adolescence, elle s’est révoltée. «Je faisais juste énormément de crises. Quand je me faisais dire non, c’était une crise», se souvient-elle.

De nombreux enfants et adolescents sont en détresse. Durant la dernière année, au Québec, la DPJ a reçu plus de 91 000 signalements, montre le rapport annuel de l’organisme publié mardi.

Les abandons représentent 0,2 % des cas, les troubles de comportements sérieux 8,8% et les abus sexuels et risques d’abus 10,3%.

Pour leur part, les mauvais traitements psychologiques, incluant la violence familiale, représentent 16,6% des cas, en hausse de 9 %. Les abus physiques et les cas de négligences dominent ce triste palmarès, en représentant respectivement 30,1 % et 34 % des signalements.

Le quart des signalements retenus touche des adolescents et près de 2700 d’entre eux ont de sérieux troubles du comportement.

La DPJ a décidé de parler beaucoup plus de ces ados et veut les aider davantage pendant le peu de temps qu’il reste avant leurs 18 ans.

«On le voit, il y a des jeunes qui se suicident. Les problématiques de santé mentale, de toxicomanie vont malheureusement s’installer jusqu’à amener un jeune à la rue», remarque Michelle Dionne de la DPJ du CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Pendant ce temps, les adolescentes du centre lavallois qui avait fait les manchettes l’an passé à cause de leurs fugues sont plus tranquilles.

Les fugues ont chuté de 50%, elles sont passées de plus de 1000 par année à moins de 500 cette année.

 «Nous avons d’abord révisé les plans de sorties de nos jeunes et nous avons aussi exercé un certain contrôle, je vous dirais, quant aux accès», a mentionné Sonia Mailloux, de la DPJ du CISSS de Laval.

Certains adolescents auront des problèmes toutes leurs vies, tandis que d’autres parviendront à trouver leur chemin. «J’aimerais être avocate ou bien éducatrice ou bien médecin», a affirmé l’adolescente rencontrée par TVA Nouvelles.

- D’après un reportage d’Harold Gagné

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