Le géant allemand Siemens pourrait préférer Alstom à Bombardier pour former une alliance dans le secteur ferroviaire.
Selon l’agence de presse Reuters, qui citait lundi deux sources «proches du dossier», l’annonce devrait être effectuée dès mardi.
Une coentreprise serait formée avec Alstom et Siemens en détiendrait un peu de 50 %, toujours d’après Reuters.
Il s’agirait d’une seconde mauvaise nouvelle pour Bombardier, qui se débat actuellement aux États-Unis avec une plainte antidumping contre elle par Boeing.
Cette situation n’a pas aidé l’action de Bombardier qui a perdu plus de 7 % au cours de la matinée de lundi.
Face à une forte concurrence chinoise dans le secteur ferroviaire, Siemens étudie la possibilité depuis plusieurs mois de créer une coentreprise. Le nom de Bombardier a beaucoup circulé dans les derniers mois, mais l’actualité des derniers jours semble écarter cette éventualité.
C’est ainsi que, la semaine dernière, le quotidien «Le Monde», évoquait l’idée d’un rapprochement avec la société française Alstom, qui créerait un géant mondial du train produisant un chiffre d’affaires de 22 milliards $.
D’après «Le Monde», Siemens offrirait à Alstom ses activités ferroviaires et la compagnie française lui verserait du capital.
Mais, peu importe avec qui Siemens décidera de s’allier, elle ne sera pas à l’abri d’accusations en vertu des lois antitrust ou sur la concurrence européenne, une possibilité qui avait fait surface en avril, lorsque les premières rumeurs de fusion avaient plané.
Siemens, Alstom et Bombardier font face à la forte concurrence du constructeur chinois China Railway Rolling Stock Corp (CRRC), une société d’État lancée en 2015 et qui a un chiffre d’affaires de 44 milliards $.