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Uber se fait prendre avec des véhicules non identifiés

Les chauffeurs Uber X se sont fait prendre à plus de 300 reprises en neuf mois avec des véhicules non identifiés, contrevenant ainsi à l’une des exigences du projet-pilote permettant à l’entreprise américaine de transport de personnes d’opérer sur le territoire montréalais.

Alors que le gouvernement du Québec a décidé, la semaine dernière, de prolonger d’un an le projet-pilote d’Uber, 520 infractions ont été constatées par les inspecteurs du Bureau de taxi de Montréal (BTM) entre le 20 décembre 2016 et le 19 septembre dernier. De ce nombre, 64 % signalaient l’absence ou le non-respect des critères de la vignette «Uber» servant d’identification au véhicule.

L’affichage de cette vignette avait été imposé pour assurer une plus grande sécurité aux passagers. «On voulait que l’utilisateur soit capable d’identifier son véhicule», a affirmé Mathieu Gaudreault, attaché de presse du cabinet du ministre des Transports du Québec.

Parmi les autres infractions, on compte notamment le dépassement de 350 000 kilomètres pour un véhicule, l’âge du véhicule ainsi que la possession d’un rapport de vérification mécanique.

Toutefois, seules 46,73 % des infractions ont conduit à l’émission d’un constat. «Toutes [les] infractions ne se sont pas soldées par l’émission d’un constat. Dans certains cas, seul un avertissement est donné», a expliqué Renaud Beauchemin chargé de communication du BTM.

Sur les 520 signalements, 243 amendes auraient été données à Uber et à des partenaires-chauffeurs.

«Mineur ou majeure, une infraction, ça reste une infraction. Le système de justice doit être suivi de la même façon», a souligné Guy Chevrette, porte-parole du Comité provincial de concertation et de développement de l’industrie du taxi (CPCDIT).

Le projet-pilote se poursuit

Malgré ces infractions, le gouvernement a pris la décision de prolonger le projet-pilote avec Uber.

Rappelons que Québec avait le pouvoir de mettre fin au projet-pilote si des conditions étaient enfreintes ou si des infractions étaient commises.

M. Gaudreault souligne que la gravité des infractions a été prise en compte par le gouvernement, notamment en faisant la «différence entre des fautes ponctuelles et individuelles et de grands enjeux».

De nouvelles restrictions encadreront toutefois la prolongation du projet-pilote. Entre autres, une vérification des antécédents judiciaires par des policiers sera exigée et plus d’heures de formation seront obligatoires.

En plus d’assurer la sécurité de la clientèle, ces nouvelles réglementations visent à assurer une plus grande équité entre Uber et les taxis traditionnels.

Une plus grande formation permettra également aux partenaires-chauffeurs d’avoir plus de temps pour maîtriser la réglementation, ce qui pourrait faire diminuer le nombre d’infractions ponctuelles, estime M. Gaudreault.

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