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L’action de Bombardier bondit de plus de 14%

Alors qu’à Ottawa et Québec tout le monde retient son souffle à quelques heures de l’annonce de la décision du département du Commerce des États-Unis dans le dossier opposant Bombardier à Boeing, l’action de l’avionneur québécois a bondi de près de 14 %, cet après-midi.

Certains investisseurs auraient-ils été mis au courant de la décision du Département, qui doit trancher si oui ou non Bombardier est coupable d’avoir vendu ses avions à des prix dérisoires aux États-Unis? Ou est-ce encore les rumeurs de fusion entre le géant allemand Siemens et l’une de ses concurrentes, Bombardier Transport ou Alstom, qui expliquent ce bond? Difficile à dire, pour l’heure.

Chose certaine, l’action a bondi de 13,6 % à la Bourse de Toronto, avant de redescendre en fin d’après-midi. L’action devrait tout de même clôturer en hausse de près de 6 %, si la tendance se maintient.

Les rumeurs d’un rapprochement entre Alstom et Siemens ont d’ailleurs fait perdre près de 10 % à l’action de Bombardier au cours des derniers jours. Bombardier était jusqu’à récemment perçue comme la favorite pour une possible alliance avec Siemens.

Bombardier est également en pourparlers pour la vente d’avions C Series à des compagnies aériennes chinoises, selon les propos d’un dirigeant de l’entreprise, rapportés par l’agence Reuters.

Rappel

Dans l'affaire opposant Boeing à Bombardier, rappelons que Boeing demande que des droits compensatoires et antidumping de près de 80 % soient imposés aux avions de l’entreprise québécoise.

Une décision défavorable pourrait nuire aux chances de Bombardier de percer le marché américain, une étape essentielle pour assurer son succès à l’échelle mondiale.

Le dossier tire son origine de la vente, en 2016, de 75 avions C Series à Delta Airlines, le premier client «majeur» à se procurer les nouveaux appareils. En vertu de l’entente, Delta pourrait acheter 50 appareils supplémentaires.

Un an plus tard, Boeing a sorti les crocs. L’avionneur affirme alors que Bombardier a fait du «dumping», c’est-à-dire qu’elle a vendu ses avions à des prix dérisoires. Il soutient que c’est parce que Bombardier est fortement subventionnée par les gouvernements du Québec, du Canada et du Royaume-Uni (où Bombardier a plusieurs usines) que la compagnie est en mesure de vendre à des prix aussi bas. Boeing affirme avoir subi des torts irréparables en raison de cette vente.

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