Le gouvernement Couillard n’a pas mâché ses mots, mardi soir, en réaction à la décision du Département du commerce américain d’imposer des droits compensatoires de près de 220 % à Bombardier.
«Nous considérons que la plainte de Boeing est sans fondement et la décision d'aujourd'hui est abusive et insensée, a déclaré par voie de communiqué la ministre québécoise de l’Économie, de la Science et de l’innovation. C'est dans cet esprit que nous ne ménagerons aucun effort pour défendre les intérêts de travailleurs de l'industrie aérospatiale québécoise, en collaboration avec le gouvernement fédéral.»
La ministre soutient que «la participation du gouvernement du Québec dans le projet de la C Series s'est faite dans le respect des règles internationales du commerce, tout comme l'ensemble des interventions gouvernementales touchant au secteur aérospatial québécois».
Elle accuse Boeing de vouloir «bloquer la concurrence sur le marché américain» et dit s’inquiéter du «préjudice sérieux» que cela pourrait causer à l’industrie aérospatiale du Québec.
Pour sa part, le premier ministre Philippe Couillard a qualifié la décision d’«injustifiée» sur son compte Twitter. «Soutenons nos travailleurs aéronautiques», a-t-il ajouté.
«La décision américaine est à 220 % absurde. Le PQ défendra Bombardier et ses travailleurs contre l'intimidation de Boeing», a ajouté le chef de l’opposition, Jean-François Lisée, sur Twitter.
Le gouvernement du Québec a investi un milliard de dollars américains dans un partenariat avec Bombardier pour la C Series.