Le premier ministre du Québec s'est exprimé avec beaucoup d'émotions devant les employés de l'usine de Bombardier à Mirabel.
«Tout le Québec est fier de vous, a dit d'entrée de jeu Philippe Couillard. Tout le Québec vous envoie ses salutations et son soutien».
«Le monde entier sait que vous fabriquez le meilleur avion au monde. Le monde entier le sait», a ajouté le premier ministre.
M. Couillard en a rajouté en disant à quel point cela représentait une fierté pour lui. «Comme Québécois, je suis fier de ça en tabarnouche», a-t-il lancé.
Refusant l'arrogance des États-Unis et l'injustice de la décision du département du Commerce américain, il a affirmé que Bombardier allait continuer de vendre des avions partout dans le monde.
«Chaque avion qui sort d'ici va être un avertissement pour les États-Unis, pour Trump», a-t-il averti.
«Pas un boulon, pas une pièce, pas un avion» a conclu le premier ministre, reprenant les propos qu'ils avaient tenus peu de temps après l'annonce du département du Commerce.
La majorité des 2500 employés à Mirabel étaient sur place pour entendre Philippe Couillard.
Après son discours, le premier ministre s'est rendu dans autre hangar pour visiter les derniers avions qui seront livrés. L'un d'entre eux doit notamment être acheminé pour la première fois en Asie.
«Alors, vous avez dans le hangar ici la meilleure réponse qu'on peut apporter à Boeing, a-t-il déclaré. Un avion pour l'Europe, un avion pour l'Asie. La bonne nouvelle, c'est qu'il va y en avoir d'autres. C'est ça qu'il faut continuer de faire.»
M. Couillard a affirmé vouloir aller «chercher tous les marchés».
Décision critiquée
La décision à l'endroit de Bombardier a soulevé son lot de critiques au pays autant de la part des deux paliers de gouvernement que du milieu des affaires.
«Évidemment, c'est une décision qui est très injuste pour Bombardier. C'est certainement un symptôme du protectionnisme américain ce qui est évidemment très dommage. Ça aura des conséquences importantes non seulement sur Bombardier, mais sur l'industrie aéronautique de l'Amérique du Nord et du monde entier», affirme Guillaum Dubreuil de la Chambre de commerce du Canada.
Selon lui, ce jugement aura des impacts sur les autres chaînes de production de Bombardier ici et ailleurs dans le monde, y compris aux États-Unis.