Des membres du syndicat Unifor des usines de Pratt & Whitney ont manifesté vendredi afin d'interpeller les gouvernements et la population sur la question de la préservation des emplois du secteur de l'aérospatiale.
Les travailleurs de Pratt & Whitney à Longueuil et Mirabel ainsi que ceux du Centre de finition de Bombardier dans l’arrondissement de Saint-Laurent ont symboliquement tenu des lignes de piquetage devant leurs lieux de travail.
«Aujourd'hui ce que nous souhaitons c'est d'être visibles, a fait savoir dans un communiqué Renaud Gagné, directeur québécois d'Unifor. Nous voulons rappeler à la société québécoise dans son ensemble que ces emplois sont vitaux pour notre économie.»

Cette «action de visibilité» était une réaction à la décision controversée de Washington d'imposer une taxe de 220 % sur les avions de la C Séries de Bombardier.
La décision américaine affecte les travailleurs de Pratt & Whitney, compagnie qui fabrique les moteurs des avions de la C Séries de Bombardier, a expliqué Daniel Guy, président du comité d'usine chez Pratt & Whitney.
«Ça affecte toute l’industrie aérospatiale au Québec, a-t-il souligné. Beaucoup de gens travaillent pour la C Séries. Ce sont des emplois de qualité qu’on se doit de préserver.»
Le syndicat Unifor réclame la formation d'une large coalition pour la sauvegarde des emplois de l'aérospatiale.
«Nous voulons que nos gouvernements sachent que ce protectionnisme à la sauce Trump, nous n'en voulons pas! Ils doivent s'y opposer avec toute la vigueur qui s'impose», a ajouté Renaud Gagné.