La Maison-Blanche a estimé lundi qu'il serait «prématuré» de rouvrir le débat sur l'encadrement des ventes d'armes à feu aux États-Unis quelques heures après la fusillade de Las Vegas qui a fait plus d'une cinquantaine de morts et des centaines de blessés.
«Aujourd'hui est une journée pour consoler les survivants et pleurer ceux que nous avons perdus», a déclaré Sarah Huckabee Sanders, porte-parole de Donald Trump.
«Il y a une enquête en cours. Les motivations du tireur restent à déterminer. Il serait prématuré de parler de politique quand nous ne connaissons pas tous les faits», a-t-elle ajouté.
La porte-parole de l'exécutif américain a par ailleurs mis en garde contre la tentation de «créer des lois qui n'aideront pas à empêcher» ce genre de drames, citant en contre-exemple Chicago, où la criminalité par les armes à feu est élevée en dépit de lois «très dures» sur ce sujet.
Mme Huckabee Sanders s'en est par ailleurs pris à Hillary Clinton, rivale démocrate de Donald Trump lors de la présidentielle, qui a appelé lundi matin à «tenir tête» à la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu.
«Il est très facile pour Mme Clinton de critiquer, mais il faut se rappeler que la seule personne qui a du sang sur les mains est le tireur, et ce n'est pas le moment de s'en prendre à des individus ou à des organisations».
«Je pense que nous pourrons avoir ces discussions, mais aujourd'hui n'est pas le bon moment», a-t-elle encore dit.
Soutenu avec force par la NRA, Donald Trump s'est posé durant la campagne en farouche défenseur du Deuxième amendement de la Constitution. Objet d'âpres discussions quand à son interprétation, ce dernier stipule qu'«il ne pourra être porté atteinte au droit du peuple de détenir et de porter des armes».