Le groupe État islamique (EI) a revendiqué lundi la fusillade perpétrée à Las Vegas, la pire de l'histoire moderne des États-Unis avec près d'une soixantaine de personnes, assurant que son auteur «Abou Abdelberr l'Américain», un retraité de 64 ans , s'était «converti à l'islam il y a quelques mois».
«Un soldat du califat (Abou Abdelberr l'Américain) --que Dieu l'accepte-- muni d'armes automatiques et de munitions diverses a, depuis un hôtel donnant sur un concert de musique, ouvert le feu sur un de ces rassemblements, faisant 600 morts et blessés, jusqu'à l'épuisement de ses munitions, avant de tomber en martyr», indique dans un communiqué le groupe État islamique.
Dimanche soir, Stephen Craig Paddock, comptable à la retraite, a tué plus d'une cinquantaine de spectateurs d'un concert en plein air à Las Vegas, commettant la pire fusillade de l'histoire moderne des États-Unis. Plus de 500 personnes ont en outre été blessées.
Le groupe explique dans son communiqué que cette attaque a été menée «en réponse à l'appel de cheikh (...) Baghdadi (le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, ndlr) de prendre pour cible les pays de la coalition croisée, et après une surveillance minutieuse des rassemblements» organisés à Las Vegas.
«L'auteur de l'attaque de Las Vegas est un soldat de l'État islamique, il a perpétré l'opération en réponse aux appels (de l'organisation) à prendre pour cible les pays de la coalition» internationale emmenée par les États-Unis pour lutter contre les jihadistes, avait indiqué plus tôt Amaq, l'organe de propagande de l'EI.
Les deux communiqués diffusés par l'un des comptes de l'EI sur l'application de messagerie Telegram n'étayaient toutefois à aucun moment cette revendication.
Le président américain, Donald Trump, qui a pris la parole publiquement pour dénoncer le «mal absolu» après cette attaque, n'a pas non plus mentionné la revendication de l'EI. Et la police n'a avancé pour l'heure aucun mobile.
«L'auteur de l'attaque de Las Vegas s'est converti à l'islam il y a quelques mois», avait souligné Amaq dans son deuxième communiqué partagé sur Telegram.
Jeudi, le chef de l'EI était sorti d'un long silence pour demander à ses combattants acculés en Syrie et en Irak de «résister», tout en appelant à de nouvelles attaques contre les «ennemis» du groupe.
Il avait ainsi appelé «les soldats du califat et les héros de l'islam» à poursuivre leur «jihad» (guerre sainte) et leurs attaques. «Déclenchez la guerre contre votre ennemi (...) partout».
Une coalition internationale emmenée par Washington intervient militairement en Irak et en Syrie en soutien à des forces locales qui luttent contre les jihadistes de l'EI, désormais acculés dans leurs derniers bastions dans ces deux pays.