Au deuxième jour du procès des trois ex-employés de la Montreal Maine et Atlantic railway (MMA), accusés en lien avec la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic en juillet 2013, les témoignages des policiers se sont poursuivis mardi au palais de justice de Sherbrooke.
Pierre Fortier, un des premiers enquêteurs de la Sûreté du Québec appelé sur les lieux de la catastrophe ferroviaire, a expliqué en après-midi qu'à son arrivée dans le secteur Fatima, où les locomotives se sont immobilisées après le déraillement, deux employés de la MMA se trouvaient déjà sur place.
Il a permis aux deux individus, qui s'exprimaient en anglais, d'inspecter la locomotive et de prendre des photos à l'intérieur.
Le témoin a dit avoir remarqué qu'ils semblaient inquiets et grandement préoccupés en faisant leur travail... il s'agit de la locomotive de tête 5017 à bord de laquelle un incendie s'est déclaré une heure avant que le train stationné à Nantes ne parte à la dérive.
Le conducteur du train, Thomas Harding, le directeur de l'exploitation de la MMA, Jean Demaître et le contrôleur ferroviaire Richard Labrie font chacun face à un chef de négligence criminelle causant la mort de 47 personnes.
Un technicien du service d'identité judiciaire de la Sûreté du Québec (SQ), Jacques Lafrance, a complété son témoignage mardi matin.
Il est venu expliquer le contexte dans lequel les centaines de photos et vidéos ont été prises. Que ce soit sur la voie de circulation à Nantes, où le train avait été immobilisé pour la nuit, au centre-ville de Lac-Mégantic, où la soixantaine de wagons-citernes ont détaillé, ou encore dans le secteur Fatima où les cinq locomotives ont été retrouvées, le policier était souvent accompagné par des enquêteurs du Bureau de la sécurité dans les transports et des inspecteurs de Transports Canada pour la prise de photos.
Au haut de la pente à Nantes d'où le train est parti à la dérive, il y avait un dérailleur. L'équipement était cadenassé au moment où les policiers ont pris charge de la scène. Le dérailleur se trouvait sur la voie d'évitement et non celle de circulation, là où le train avait été immobilisé.
Mercredi, le procès se poursuivra avec les témoignages d'autres policiers enquêteurs qui ont travaillé au dossier.