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Harding a collaboré à 100 % le lendemain de l’explosion

Le conducteur du train de pétrole qui a explosé à Lac-Mégantic, Thomas Harding, a offert une collaboration exemplaire aux policiers, avec qui il a passé la journée du 6 juillet 2013 pour leur expliquer le milieu ferroviaire.

Le policier du bureau régional d’enquête de l’Estrie de la Sûreté du Québec, Denis Soulard, a rapidement été dépêché à Lac-Mégantic à la suite de l’explosion du train de pétrole.

Le 6 juillet, il devait rencontrer Thomas Harding, le conducteur du train de la Montreal, Maine & Atlantic Railway à l’origine de cette tragédie. Dès qu’il a su qu’un enquêteur le cherchait, ce dernier s’est présenté au poste de police de Lac-Mégantic.

Cours 101 sur les trains

Avec un collègue, M. Soulard a passé pratiquement toute la journée du 6 juillet en compagnie de M. Harding, soit de 8 h 45 à 16 h 22.

«Il a collaboré à 100 %», a déclaré l’enquêteur, mercredi, lors du troisième jour du procès des trois ex-employés de la MMA, Thomas Harding, Richard Labrie et Jean Demaître. Ils font face à 47 accusations de négligence criminelle causant la mort.

Comme l’enquêteur ne connaissait pas le milieu ferroviaire, il a bénéficié des explications de M. Harding. «Il a répondu à toutes les questions qu’on pouvait avoir», a confirmé M. Soulard.

M. Harding a également accompagné M. Soulard et son collègue vers les locomotives qui dirigeaient le convoi de pétrole. Après le déraillement, celles-ci ont échoué au sud de Mégantic à environ 1 kilomètre de la zone rouge où les nombreux wagons-citernes avaient explosé, la nuit précédente.

À son retour au poste de police, M. Harding était attendu par le cadre de la MMA Jean Demaître qui devait le raccompagner. Cependant, ce dernier a rencontré à son tour l’enquêteur, pendant environ trois heures.

Perquisition au bureau de Farnham

M. Demaître a également offert une bonne collaboration et il a remis aux enquêteurs les documents qu’ils demandaient.

M. Soulard lui a demandé son autorisation pour que la SQ saisisse des courriels et des conversations audio des employés de la MMA, au bureau de Farnham. M. Demaître était le seul à pouvoir écouter les enregistrements du système de communication. Il a donné son accord, après s’être référé à sa supérieure.

La perquisition a commencé le 6 juillet à 22 h 30 jusqu’à 3 h du matin, au bureau de Nantes, où se trouvait le terminal au cœur de toutes les communications de la MMA.

Les jours suivants l’explosion, M. Soulard a croisé le contrôleur ferroviaire Richard Labrie, mais il n’a jamais discuté avec lui.

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