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Elle lui avait interdit de rouler vite avec sa fille

La mère d’une des victimes de la violente sortie de route à La Conception dans les Laurentides avait interdit au conducteur de rouler à toute vitesse en présence de sa fille.

«Je lui avais dit, il y a deux semaines, qu’il était mieux de ne pas faire de vitesse avec ma fille, que sinon ça va aller mal», laisse tomber Mélanie Yelle, mère de Jolianne Larivière, qui a péri dans l’accident sur la route 117 lundi.

La Sûreté du Québec (SQ) ne sait toujours pas à quel moment exact l’accident est survenu, mais avait été avisée en matinée par des passants. La carcasse du véhicule ne laisse aucun doute quant à la violence de l’impact.

En arrivant sur place, les policiers ont constaté le décès du conducteur de 27 ans, Simon Racicot-Morin, et de Jolianne Larivière, 17 ans. Le décès d’un ado de 17 ans a été confirmé à l’hôpital.

Nouveaux amis

Jolianne avait rencontré ses nouveaux amis il y a un mois et demi. Elle avait commencé à s’intéresser aux véhicules modifiés et à la vitesse «pour faire partie de la gang», raconte sa mère.

«On vient d’arriver à Mont-Tremblant, explique Mme Yelle. Si elle était devenue amie avec d’autres mondes, rien de tout ça ne serait arrivé.»

Selon des amis de Jolianne avec qui sa mère a parlé, l’ado aurait envoyé la nuit du drame des vidéos et des clichés.

«Elle aurait pris une photo où on voit le cadran du véhicule. On me dit que la voiture roulait aussi vite que 150 km/h, mais ce n’est pas encore confirmé. Il est rentré de plein fouet dans le mur de pierre. La vitesse a tué ma fille», relate Mélanie Yelle, contenant ses émotions.

Les enquêteurs analyseront le téléphone afin de trouver des preuves.

La SQ souligne que d’autres expertises doivent être menées afin d’éclaircir les circonstances de l’accident.

«Machine à tuer»

«Il faut que les jeunes comprennent que la vitesse tue. Pourquoi il faut en arriver là ? Il faut que ça change, c’est un problème de société d’encourager la vitesse», s’insurge la maman en deuil.

«Les jeunes aujourd’hui sont déconnectés, ils ne réalisent pas qu’ils ne sont pas invincibles, qu’ils ont une machine à tuer dans les mains. C’est quoi que ça va prendre ?», poursuit Mélanie Yelle, qui souhaite maintenant que la tragédie change les mentalités des téméraires.

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