Six mois après la disparition d’Hélène Martineau à Saguenay, son mari Michel Larouche veut toujours «garder espoir» de la retrouver en vie.
«Je suis très réaliste là-dessus. Je suis très conscient que probablement, les probabilités sont très très faibles, mais tant qu’on n’a pas retrouvé la trace d’Hélène, j’essaie de garder espoir, a-t-il déclaré en entrevue avec Denis Lévesque. On laisse une porte ouverte. Elle est toute petite, mais on laisse une porte ouverte.»
Celui qui est considéré comme un «témoin important» par les enquêteurs dans ce dossier maintient toujours sa version des faits et affirme n’avoir aucun lien avec cette disparition, même s’il a échoué le test du polygraphe.
«Je n’ai pas tué ma femme, martèle-t-il. Je ne l’ai pas vue le 12 avril, le jour de sa disparition. Je n’ai même pas été en contact avec ma conjointe, malheureusement. Malheureusement.»
Il soutient d’ailleurs avoir vécu des moments difficiles lorsque les enquêteurs lui ont appris qu’il n’avait pas réussi le détecteur de mensonges.
«J’allais vous dire que notre monde s’écroule, mais il était déjà écroulé, déclare Michel Larouche. Ça a été dur pendant quelques jours.»
Conscient qu’il est considéré comme le «suspect numéro un» par la police, le conjoint d’Hélène Martineau assure que cette situation n’a pas «présenté un gros problème» avec ses enfants.
«Ça a été peut-être une discussion d’une dizaine de minutes, relate-t-il. On n’en reparle pas. Je pense qu’avec mes filles, on n’en a jamais reparlé.»
M. Larouche veut encourager les policiers dans leurs recherches pour retrouver la femme qui n’a pas été revue depuis sa disparition dans le secteur d’Arvida.
«Je veux être réinterrogé, indique-t-il. J’ai offert de collaborer avec la police. J’ai offert de me faire hypnotiser. J’ai dit des choses parfois même quasiment imbéciles comme : "Mettez-moi sous anesthésie pendant quatre heures!" Quand on se réveille au bout d’une anesthésie aussi longue, on est sans défense pendant le temps qu’on est dans la salle de réveil.»
L’homme souhaite que les policiers «ne passent pas à côté de quelque chose» en ne s’intéressant qu’à lui. «S’ils ont des soupçons sur moi, ça ne me dérange pas, mais je ne veux pas que ça puisse, en quelque part, faire en sorte que les policiers négligent quelque chose», laisse-t-il tomber.
Jeudi, l'homme prévoit se rendre à 16 h au poste de la Sécurité publique de Saguenay, dans Arvida. Il marchera ensuite 14 km jusqu'au poste de la SQ, à Chicoutimi. À chaque endroit, il déposera des lampions et des photos d'Hélène Martineau.