La ministre de l’Économie du Québec, Dominique Anglade, a qualifié lundi soir de «meilleure solution» l’entente conclue entre Bombardier et Airbus.
Le géant de l’aéronautique européen a annoncé, lundi en fin de journée, qu’il se porte acquéreur de 50,01% de la Société en commandite Avions C Series chapeautant le programme de l’avionneur québécois.
«La plainte sans fondement de Boeing et l’imposition de droits de 300% sur la Série C ont fermé l’accès au marché américain et fragilisé le programme», a rappelé la ministre Anglade, en faisant allusion aux décisions successives prises par Washington d’imposer des droits compensatoires et antidumping aux avions de la C Series.

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«Dans ce contexte, le partenariat que nous annonçons aujourd’hui représente, selon nous, la meilleure solution pour assurer l’avenir des 2000 emplois de la C Series et la pérennité du programme», a-t-elle poursuivi. Globalement, l’industrie aéronautique emploie 40 000 personnes au Québec.
En s’associant à Bombardier, Airbus permettra de rassurer les clients potentiels pour les avions appareils CS100 et CS300. «Nous sommes donc confiants que plusieurs commandes qui n’auraient pas été confirmées le seront à moyen terme», a jugé Mme Anglade.
Le créneau du marché dans lequel se trouvent les avions de la C Series représente un potentiel de 6000 ventes d’avions au cours des 20 prochaines années, a précisé la ministre, qui croit que Bombardier pourra tirer son épingle du jeu grâce à Airbus.
Avec ce partenariat, nous allons prolonger de 5 ans, soit jusqu’en 2041, la durée de l’entente de continuité qui assure l’avenir des 2000 emplois de l’usine de Mirabel, en plus de maintenir le siège social de la Société en commandite à Montréal», a ajouté la ministre Anglade.