Au procès des trois ex-employés de la Montreal Maine et Atlantic railway (MMA) au palais de justice de Sherbrooke, Michael Horan en était à sa cinquième journée de témoignage, mardi.
L'homme de 51 ans était l'adjoint du directeur de la MMA, Jean Demaître, un des trois accusés.
Mardi, on a appris que les cinq locomotives qui tiraient le convoi de citernes remplies de pétrole, lors du déraillement, se trouvaient à l'atelier de réparation et d'entretien de Derby, au Maine, deux jours avant la tragédie.
Il a été mentionné plus tôt dans le procès que la locomotive de tête 5017 aurait eu un problème mécanique, la veille. Michael Horan est venu confirmer que ce sont les Américains qui décidaient de l'ordre des wagons et qu'on aurait eu besoin de l'autorisation du siège social de Bangor, au Maine, si on avait voulu changer l'ordre des locomotives.
Par ailleurs, Michael Horan consacrait la moitié de son temps à l'époque à donner de la formation parce que la MMA venait d'implanter une nouvelle pratique, celle voulant qu'un train ne soit opéré que par une seule personne.
La formation sur les pratiques de sécurisation d'un train et l'application des freins à main avait été dispensée, pas uniquement aux mécaniciens de train, mais aussi aux employés en charge de l'entretien de la voie ferrée, comme ceux responsables de la signalisation.
Le procès en est à sa 10e journée. Une quinzaine de témoins doivent encore être présentés par la poursuite.
Thomas Harding, Jean Demaître et Richard Labrie sont accusés de négligence criminelle causant la mort de 47 personnes la nuit du 6 juillet 2013 après qu'un convoi chargé de pétrole, parti à la dérive de la voie de circulation à Nantes, eut déraillé et causé une série d'explosions dans le centre-ville de Lac-Mégantic.