Les employés de l’usine de Bombardier à Mirabel sont partagés entre soulagement et inquiétude au lendemain de l’annonce du partenariat entre l’avionneur québécois et Airbus.
«Si ça peut sauver nos emplois et continuer à avoir un avenir prometteur, c'est bien», a affirmé un employé à son arrivée au travail mardi. «C'est rassurant à première vue», ajoute un autre.
D’autres travailleurs rencontrés par TVA Nouvelles sont plus inquiets.
«Je trouve ça désolant pour nous autres. Je crois qu'on aurait pu aller jusqu'au bout du projet nous-mêmes», indique un employé.
À court terme, c'est une bonne nouvelle, mais à long terme, c'est un peu de l'incertitude», se désole un de ses collègues.
Visite du grand patron
Le grand patron de Bombardier, Alain Bellemare, a fait une visite éclair à Mirabel pour tenter de rassurer les employés. Le Global 6000, l'avion d'affaires de Bombardier, a atterri en après-midi sur la piste de l'entreprise.
«Cette bonne nouvelle qui sécurise la pérennité de la CSeries pour les années à venir», a mentionné le grand patron de l’avionneur québécois aux employés.
L'entente entre le gouvernement du Québec et Bombardier pour former la société en commandite prévoyait le maintien du siège social à Montréal et aussi les 2000 emplois à Mirabel. Airbus a promis de reconduire le tout jusqu'en 2041.
«Il a dit que ça va nous permettre d'exploiter un peu le marché américain. C'est sûr que ça nous rassure un peu», a raconté un employé à la sortie de la rencontre qui était privée.
Le partenariat entre Airbus et Bombardier est rassurant à court terme, mais l'avenir demeure incertain. D’ailleurs, de nombreux travailleurs ont affirmé craindre pour la suite des choses.