Voyez l’entrevue avec Yvan Allaire, un ancien vice-président chez Bombardier, dans la vidéo ci-dessus
Le copropriétaire de l’atelier d’usinage APN de Québec, qui conçoit et fabrique des pièces de moteur pour Pratt & Withney, destinés entre autres aux CSeries, envisage d’un bon œil le partenariat annoncé avec Airbus.
«Lorsque le gouvernement du Québec a investi 1 milliard $, c’était pour éviter la faillite, a affirmé Jean Proteau, copropriétaire d’APN. Soyons très honnêtes. La compagnie avait un manque de liquidités. Elle n’était plus capable de payer l’avancement et les tests finaux. Le gouvernement s’est assuré de rendre l’avion fonctionnel, mais il n’avait pas le mandat de soutenir la mise en marché.»
Dans ce contexte, l’arrivée d’Airbus est bien perçue par l’homme d’affaires.
«Avec Airbus, je suis confiant, a-t-il ajouté. Je m’attends que Bombardier va voir des commandes apparaître. Stratégiquement, c’est une décision d’affaires qui va permettre la pérennité au niveau de la compagnie Bombardier. Je suis content de l’entente avec Airbus, alors que cela aurait pu être avec la Chine. Je préfère grandement travailler avec Airbus. Sa force de mise en marché est tellement immense. Cela vient ajouter un avion qui est manquant dans leur porte-folio.»
APN, qui compte une centaine d’employés, sous-traite des contrats avec Pratt & Withney depuis quatre ans et se considère prête à agrandir son usine en cas de besoin.
L’intention d’Airbus de procéder à l’assemblage du CSeries à son usine de Mobile, en Alabama, ne constitue pas une menace, selon lui. M. Proteau continue de croire que les moteurs seront assemblés à Mirabel et ensuite livrés aux États-Unis.